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Europa League - Ajax: Peter Bosz, rigueur et esthétisme

22 mai 2017, 17:01

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Europa League - Ajax: Peter Bosz, rigueur et esthétisme

«Je n'essaie pas seulement de gagner, je veux aussi provoquer de l'enthousiasme chez les spectateurs»: Mission remplie pour l'entraîneur Peter Bosz, qui a amené l'Ajax Amsterdam en finale de l'Europa League, avec exigence et jeu tout feu tout flamme. 

Joueur, le Néerlandais de 53 ans n'était pourtant pas réputé pour ses qualités d'artiste. Milieu de terrain central, le plus souvent récupérateur plutôt que créateur, comme lors de son passage en France, à Toulon (1988-1991).

«C'était un mec sérieux, voire trop sérieux, racontait récemment au quotidien De Telegraaf son entraîneur de l'époque Rolland Courbis. On sentait déjà qu'il était fait pour une carrière d'entraîneur. Il analysait tout. Nous pouvions avoir de longues discussions tactiques, très passionnées».

Bosz a connu les meilleurs moments de sa carrière de joueur, après son passage à Toulon, au Feyenoord Rotterdam, avec 155 matches entre 1991 et 1996, période durant laquelle il deviendra brièvement international.

Son parcours d'entraîneur est atypique.

Cinq secondes pour récupérer la balle 

«J'ai débuté chez les amateurs, à Apeldoorn. Et ce fut la meilleure des écoles car je devais m'occuper de tout au sein du club», raconte-t-il.

C'est au Vitesse Arnhem qu'il se révèle aux yeux du grand public entre 2013 et 2015. Le club satellite de Chelsea produit pendant deux saisons un football chatoyant au point que José Mourinho (alors coach des Blues) prédit alors à Bosz «une grande carrière en devenir».

Cocasse: les deux hommes, restés proches, seront opposés mercredi lors de la finale à Stockholm contre Manchester United.

Le Portugais n'est pourtant pas le modèle du Néerlandais qui est davantage un adepte des principes de Pep Guardiola et Johan Cruyff.

Bosz a pris la succession en 2016 de Frank de Boer, qui a rapporté quatre titres à l'ArenA durant ses six ans de mandat. Et dès le début il a instauré les principes chers à Cruyff, ce que les Néerlandais continuent à appeler le football total.

«Je suis convaincu que ce sont les équipes les plus enthousiastes qui remportent le plus de trophées», estime celui qui a aussi entraîné le Maccabi Tel Aviv.

Son précepte le plus cher? La récupération rapide du ballon, comme le prône Guardiola. «En cas de perte de balle, je donne cinq secondes à mes joueurs pour le récupérer afin d'effectuer un pressing le plus haut possible», explique-t-il.

Cette tactique a étouffé les Lyonnais lors de la demi-finale aller (4-1). «Mes joueurs sont très jeunes et ont les capacités physiques pour exercer un tel pressing». Les Red Devils sont prévenus.