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FBI: communication cacophonique de l’administration Trump

14 mai 2017, 09:30

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FBI: communication cacophonique de l’administration Trump

 

Le limogeage du patron du FBI James Comey ne provoque pas seulement une onde de choc politique à Washington. Il révèle aussi une communication cacophonique de l’administration de Donald Trump.

La semaine a été particulièrement compliquée pour le nouveau président américain qui est allé jusqu’à menacer sur Twitter - son canal de communication préféré - de supprimer le sacro-saint briefing de la Maison Blanche suivi tous les jours à la télévision et sur internet.

Devant la tempête déclenchée mardi par le renvoi brutal de James Comey, la presse américaine et l’ancienne équipe de communicants de l’ex-président Barack Obama, que Donald Trump accuse de lui être hostile, ont dénoncé ces couacs et le manque supposé de «crédibilité» du milliardaire, qui a fait fortune dans l’immobilier et la télé-réalité.

Il faut dire que la Maison Blanche s’est enferrée dans des explications hasardeuses et contradictoires du limogeage, rarissime, du chef du FBI.

Le président l’a d’abord justifié par le comportement de M. Comey à la fin de l’enquête sur les emails de Hillary Clinton, avant la présidentielle de novembre.

«Histoire inventée»

Mais il a ensuite brutalement changé de version en affirmant qu’il avait de toute façon l’intention de se séparer du premier policier des Etats-Unis. Il a même lié sa décision à l’affaire de la collusion supposée de la Russie avec son entourage sur laquelle le FBI enquête.

«Une histoire inventée», selon M. Trump.

Il a aussi sommé sur Twitter l’ex directeur du FBI de se taire, de ne pas faire fuiter d’informations sur son limogeage. Le président l’a menacé en évoquant des «enregistrements» de leurs «conversations».

Mal à l’aise vendredi, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer n’a pas voulu dire si Donald Trump enregistrait ses discussions dans le Bureau ovale, mais il a nié toute «menace» présidentielle contre James Comey.

Reste que M. Trump a reconnu lui-même une communication confuse.

Il a d’ailleurs prévenu qu’il pourrait supprimer le point de presse quotidien de la présidence, une institution pour les médias américains et internationaux, suivi en direct à la télévision bien au-delà de Washington. Ce briefing est animé depuis fin janvier par Sean Spicer, secondé par Sarah Huckabee Sanders.

Se décrivant comme un «président très actif», l’homme d’affaires a concédé vendredi que ses substituts ne pouvaient pas toujours être parfaitement précis sur le podium.