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GB: les premiers résultats d'élections locales confortent Theresa May

5 mai 2017, 12:54

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GB: les premiers résultats d'élections locales confortent Theresa May

Les premiers résultats des élections locales britanniques penchaient vendredi matin très nettement en faveur des Conservateurs, une bonne nouvelle pour la Première ministre Theresa May dans la perspective des législatives qu'elle a convoquées le 8 juin.

A 08H00 (07H00 GMT), sur les 23 conseils sur 88 qui avaient déclaré leurs résultats, les conservateurs avaient le contrôle de 10 conseils, obtenant 553 sièges soit un gain de 150 sièges par rapport aux précédentes élections.

Le Labour contrôlait lui cinq conseils avec 388 sièges, une perte de 119 sièges.

Les conservateurs réalisent pour l'heure «leurs meilleurs résultats dans des élections locales depuis dix ans et peut-être même 25 ans», a souligné sur la BBC John Curtice, professeur de sciences politiques à l'université de Strathclyde.

Les conservateurs profitent à la fois du recul du Labour mais aussi de l’effondrement du parti europhobe Ukip, qui n'avait remporté pour l'heure aucun siège.

Quant aux libéraux-démocrates, qui cherchent à renaître politiquement et s'affirmer en alternative crédible au Labour, ils avaient au même moment 138 sièges, en baisse de 29 sièges. 

 'Nuit difficile' pour le Labour

L'essentiel des résultats du scrutin local, destiné à élire près de 5.000 conseillers dans tous le pays, à l'exception notable de la capitale londonienne, et les maires de plusieurs métropoles notamment Manchester et Liverpool (nord-ouest), ne seront pas connus avant vendredi après-midi.

John McDonnell, bras droit du chef du Labour Jeremy Corbyn, a reconnu une "nuit difficile" pour son parti, sur la chaîne ITV. Mais selon lui, les résultats ne sont pas «le raz de marée» conservateur prédit par certains et tout reste possible aux législatives anticipées du 8 juin malgré les sondages qui donnent 20 points de moins aux travaillistes sur le parti de Mme May.

Le ministre de la Défense Michael Fallon s'est pour sa part félicité de voir son parti prendre des votes à l'ensemble des autres partis.

«Beaucoup de gens semblent avoir voté conservateur hier», a-t-il dit sur la BBC.  

«Les électeurs (...) ont compris que le pays a besoin d'un gouvernement avec une majorité efficace pour négocier une bonne sortie de l'Union européenne et construire un Royaume-Uni plus fort et plus juste», a-t-il affirmé.

En Écosse où le décompte n'a commencé que vendredi matin, la principale interrogation est la performance du parti indépendantiste SNP de la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui veut faire progresser l'idée d'un nouveau référendum d'indépendance.

La nette avance des conservateurs est une bonne nouvelle pour Theresa May avant les élections du 8 juin, où elle compte conforter sa majorité au parlement de Westminster et ainsi avoir les coudées franches pour négocier le Brexit avec les dirigeants européens.

Mais les relations se sont tendues ces derniers jours, Theresa May estimant mercredi que «des menaces ont été proférées contre le Royaume-Uni par des politiciens et responsables européens» et que «tout cela était délibérément programmé pour influer sur le résultat des élections» législatives.

«Personne ne veut influencer la campagne électorale au Royaume-Uni», a répondu jeudi le président du Parlement européen Antonio Tajani depuis Bruxelles, «nous avons seulement dit que nous allons défendre nos intérêts».

Moins consensuel, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré jeudi à Durban (Afrique du Sud), en marge du Forum économique mondial, que «les négociations vont devenir terriblement difficiles pour le Royaume-Uni, ils vont s'en rendre compte. Il n'est pas facile de quitter l'Union européenne».

Le président du Conseil européen Donald Tusk a tenté de calmer le jeu: «ces négociations sont assez difficiles comme ça. Si nous commençons à nous disputer avant qu'elles ne débutent, elles deviendront impossibles», a-t-il souligné devant la presse à Bruxelles. Il a appelé chacune des parties à faire preuve «d'un maximum de bonne volonté» afin que les tractations puissent aboutir.