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[Vidéo] Augmentation des prix de légumes : les planteurs très affectés par pluie

4 mai 2017, 18:42

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[Vidéo] Augmentation des prix de légumes : les planteurs très affectés par pluie

Selon le président de la Market Traders Association et membre de la Small Planters Association, Kreepaloo Sunghoon, les planteurs de l’Est et du plateau central sont les plus touchés par les pluies de ces dernières semaines. Surtout, en ce qui concerne les légumes filandreux, tels que haricot, chou, giraumon, pipangaille, margoze ou encore patole et les fines herbes telles que coriandre, menthe ou thym. 

Direction Camp-de-Masque et Clemencia, où les planteurs ont tenu à montrer les dégâts occasionnés par la pluie.  Kreshan Fowdar, planteur de margoze et de pipangaille, ne cache pas sa crainte pour les deux mois à venir, le temps que de nouvelles plantes repoussent. «Comme nos amis pêcheurs, le gouvernement aurait dû nous indemniser en cas d’intempérie», explique-t-il. De sa plantation de légumes, il ne reste plus rien. «On doit tout jeter pour en replanter d’autres. Cela prendra environ deux à trois mois pour pouvoir enfin avoir de l’argent», poursuit-il. 

Même son de cloche chez Harrylall Khalawon où il cultive lalo, pomme d’amour, margoze ou encore arouille. Il ne lui reste plus rien. «Gouvernma bizin trouv enn solision pou nou», avance-t-il. Comment va-t-il s’en sortir financièrement pour les quelques mois à venir? Il répond qu’il va dépendre de ses économies jusqu’à la prochaine récolte. 

 

Un peu plus loin, Jootee, un voisin, explique qu’il a assisté impuissant à l’inondation de sa plantation de fines herbes. «Tou finn noyé, pa ress nanié», lâche-t-il. Heureusement qu’il élève aussi des animaux. «Je vais pouvoir vendre mes bêtes en attendant de replanter d’autres légumes», avance le vieil homme. 

À Vacoas, on cultive le chouchou ou encore les choux fleurs, c’est le désespoir. Ram affirme que des chouchoux peuvent encore être vendus mais la vente du «brède chouchou» ne sera pas possible car avec l’accumulation d’eau, les feuilles ont changé de couleur. 

Le Nord a été épargné, selon les planteurs de cette région. Hassen Aulleaur affirme que «les conséquence dans le Nord ne sont pas graves ni alarmantes». Lui qui est planteur de pomme d’amour estime que ses légumes peuvent encore se vendre et qu’ils restent de très bonne qualité. Commentant la hausse des prix des légumes, il avance pour sa part que c’est une augmentation artificielle. «Je comprends que certains endroits ont connu des pertes. Mais ce n’est pas une généralité dans le pays. On ne fait pas face à une pénurie de légumes sur le marché», lâche-t-il.  

Certains consommateurs sont du même avis que ce planteur du Nord. Ils ne comprennent pas non plus cette soudaine ascension des prix des légumes. Selon ceux rencontrés, ils estiment que c’est plus une tactique des marchands. «À chaque fois qu’il y a de la pluie, les prix flambent. Nous ne croyons pas que, soudainement, il y a une pénurie dans toute l’île alors que dans certains endroits il n’y a pas eu vraiment de grosse pluie», lâchent certaines personnes au marché central de Port-Louis.