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Fortes averses: la fermeture des bureaux au cas par cas dans la fonction publique

3 mai 2017, 20:04

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Fortes averses: la fermeture des bureaux au cas par cas dans la fonction publique

 

Hier, les écoliers et les collégiens ont profité d’un jour de congé de plus en raison du temps pluvieux qui persiste en ce moment. Qu’en est-il des fonctionnaires ? Pourquoi n’ont-ils pas été relâchés plus tôt ? Nous avons posé la question à Eddy Boissézon, ministre de la Fonction publique. Il nous confie qu’en l’absence d’alerte du National Emergency Operations Command (NEOC) sous l’égide du National Disaster Risk Reduction and Management Centre, il n’y avait pas lieu qu’ils rentrent chez eux plus tôt. «Il y a un protocole d’urgence en cas de mauvais temps, mais cela n’était pas applicable aujourd’hui (ndlr, mardi 2 mai).»

En effet, divers facteurs sont pris en compte avant de déclencher ce protocole. Il faut déjà que la météo émette un avis de pluie torrentielle. L’information est relayée au NEOC et les ministères prennent les dispositions pour que les employés puissent rentrer plus tôt. Un Heavy Rainfall Committee est d’ailleurs déjà en place dans chaque ministère et qui est présidé par un Supervising Officer. «C’est ce comité qui s’occupe d’appliquer le protocole.»

«Chaque ministère a une liste d’employés, casés dans plusieurs catégories. Les femmes enceintes et les handicapés ont la priorité. Ensuite, il y a ceux qui habitent loin de leur lieu de travail. Il y a aussi une liste de régions à risque d’inondation et les organisations à contacter», nous confie une source bien renseignée. Tout est ainsi prévu afin que les employés puissent rentrer chez eux sans difficulté et en sécurité.

Que se passe-t-il si la station météorologique de Vacoas émet un avis de forte pluie tôt le matin ? On nous explique que les fonctionnaires doivent quand même se rendre au travail à moins que le ministère de la Fonction publique ne diffuse un communiqué affirmant le contraire. Au cas où le communiqué serait émis pendant les heures de travail, une circulaire est envoyée à chaque départe- ment de chaque ministère.

«Des dispositions sont prises avec l’aide de la National Transport Authority afin qu’aucun fonctionnaire n’ait de problème pour rentrer chez lui», ajoute notre source au ministère. Et de préciser qu’en cas de mauvais temps, les fonctionnaires sont aussi autorisés à arriver sur leur lieu de travail à 10 heures, s’ils habitent dans les régions à risques d’inondation plus particulièrement.

À savoir que ce protocole a été finalisé en avril. Et le ministre Eddy Boissézon de préciser que son ministère travaille sur un autre projet en ce sens avec l’aide du secteur privé.

 

 

Pourquoi ce mauvais temps ?

<p>Bourrasque, tempête électrique et pluie glaciale à Maurice, des grêlons à Madagascar, un avis de fortes pluies à La Réunion... Le temps se fait de plus en plus atypique. Explications...</p>

<p>Malgré les apparences cycloniques, c&rsquo;est un anticyclone dans la région des Mascareignes qui influence le temps à Maurice. Les pluies qui s&rsquo;abattent à Maurice et La Réunion sont dues à la période de transition entre l&rsquo;été et l&rsquo;hiver dans laquelle nous nous trouvons actuellement. <em>&laquo;L&rsquo;anticyclone a favorisé la création d&rsquo;un courant d&rsquo;air froid qui remonte vers Maurice et comme nous sommes à la fin de l&rsquo;été, il y a encore un air chaud et humide qui descend de l&rsquo;équateur&raquo;</em>, explique Surekha Ramessur de la station météo de Vacoas. <em>&laquo;Cette rencontre a produit des nuages instables avec les pluies qui les ont accompagnés. Et ce temps va encore durer.&raquo;</em></p>

<p>À certains endroits de l&rsquo;île, plus de 100 mm de pluie ont été enregistrés entre lundi et mardi. À titre d&rsquo;exemple, 152,4 mm ont été recueillis à Mare-aux-Vacoas, 166,8 mm à Grand-Bassin ou encore 119,6 mm à Mon-Loisir dans le Nord.</p>

<p>Mais il n&rsquo;y a pas que la pluie. Durant le weekend, des vents en moyenne de 25 à 35 km/h, avec des pointes à plus de 75 km/h dans certains coins de l&rsquo;île ont été recensés.</p>

<p>En ce qui concentre la grêle, elle demeure un événement rare dans la région. Ce qui est arrivé à Madagascar est très rare, fait-on comprendre à la station météo de Vacoas.</p>

<p>Et la tempête électrique de mercredi dernier ? En cause : une différence de température en cette saison. L&rsquo;événement peut notamment être récurrent, surtout en cette période. Du reste, l&rsquo;an dernier en avril, les Mauriciens avaient également eu droit à une tempête électrique.</p>

<p>Peut-on alors conclure que ce temps pour le moins surprenant soit dû au changement climatique ? Difficile de le dire de manière catégorique. Pour le moment, Maurice et La Réunion restent tout simplement sous l&rsquo;influence de ce front instable de nuages, soutient-on du côté de la station de météo nationale.</p>