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La Grèce évite une nouvelle crise en s’entendant avec ses créanciers

2 mai 2017, 22:13

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La Grèce évite une nouvelle crise en s’entendant avec ses créanciers

 

Avec plus de cinq mois de retard, la Grèce a paré au risque d’un retour à la crise en s’entendant avec ses créanciers sur un nouveau tour de vis d’austérité, ouvrant la voie à des discussions sur la réduction de sa dette.

Annoncé tôt dans la matinée par le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, et confirmé à Bruxelles, à l’issue de négociations-marathon dans la nuit, l’accord a été jugé «équilibré et viable» par le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos.

S’il doit encore être validé le 22 mai, lors d’une réunion des ministres des Finances de la Zone euro, il écarte dans l’immédiat le risque d’un retour de la crise grecque qui avait ébranlé l’euro en juillet 2015. La monnaie commune gagnait ainsi dans la matinée un peu de terrain face au dollar.

Le Commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici a même discerné le début de la fin de la purge infligée au pays surendetté depuis 2010, en échange de trois programmes de prêts.

Il s’agit d’un «développement très positif après des mois de négociations complexes», a-t-il commenté, appelant «à tourner la page du chapitre de l’austérité pour le peuple grec».

Pour convaincre ses créanciers, UE et FMI, le gouvernement grec de gauche a toutefois dû accepter de légiférer par avance des économies supplémentaires de quelque 3,6 milliards d’euros pour 2019, année d’élections législatives, et 2020.

 Vote à la mi-mai

Ces mesures, qui doivent être votées à la mi-mai, consistent en une 14ème diminution des retraites, de 9% en moyenne selon le gouvernement, et une énième hausse d’impôts y compris sur les très faibles revenus via l’abaissement du seuil d’imposition annuel à 5.900 euros .

A la traîne dans les sondages derrière l’opposition de droite, pour avoir accepté après son arrivée au pouvoir début 2015 la prorogation de cette cure, le Premier ministre, Alexis Tsipras a toutefois obtenu de légiférer parallèlement des mesures anti-pauvreté et de relance d’un montant équivalent.

Ce nouvel effort grec doit permettre de débloquer le versement au pays d’une nouvelle tranche des prêts consentis en juillet 2015, écartant ainsi tout risque de défaut de paiement en juillet quand Athènes devra honorer plus de 7 milliards de créances.

Mais il doit surtout, espère Athènes, convaincre les créanciers de tracer une feuille de route pour l’allègement de sa dette, et permettre l’inclusion du pays dans le programme de rachat de dettes de la Banque centrale européenne («quantitative easing» - QE) pour préparer son retour sur les marchés.