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Pascal Li : le passionné de bonsaïs

20 avril 2017, 20:38

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Pascal Li : le passionné de bonsaïs

Il cultive des bonsaïs depuis 26 ans déjà et son jardin en est témoin ; plus de mille de ces arbres nains jonchent le sol. Mais cet amour n’est pas de tout repos.

Le vieux jardinier Miyagi, le maître de karaté dans le film Karaté Kid, a fait école. S’il a influencé les jeunes à pratiquer cette discipline, il a aussi joué un rôle important dans la vie de Pascal Li. En effet, ce dernier est tombé sous le charme de ses bonsaïs. Et depuis, il en a plus de mille chez lui.

On se trouve à Baie-du-Tombeau, chez la famille Li. Une fois la grille ouverte, on est frappé par la verdure. Toute la cour croule sous les bonsaïs. «J’aime la nature. Je peux facilement passer plus de huit heures dans mon jardin», confie notre hôte, Pascal Li. Il faut dire qu’il n’y a pas une parcelle de terre libre. Tous ses arbres nains sont cultivés dans des pots. Ceux-ci se trouvent soit à même le sol, soit sur des étagères. Il y a aussi une vieille voiture blanche qui sert de support à ces plantes.

Pascal Li a le sourire dès qu’il évoque cette passion qu’il a pour cet univers très particulier. «J’ai commencé à l’âge de douze ans et aujourd’hui j’en ai 38.» Vous imaginez donc le nombre de bonsaïs qui recouvrent sa cour. Justement, il nous montre sa première plante, qui pose tout fièrement à quelques pas de l’entrée principale. Il reconnaît que dans un premier temps, il n’avait pas la main verte. «Beaucoup sont morts.» Mais, il n’a jamais baissé les bras. Profitant d’un séjour qu’il a effectué au Canada, il a eu l’occasion d’aller s’enquérir auprès des autres cultivateurs. Et de fil en aiguille, il a réussi à atteindre son but.

Toutefois, il concède que pour réussir dans son art, il lui faut beaucoup de patience. «Il faut couper les bonsaïs et passer du fil de fer pour leur donner leur forme. Il faut aussi connaître le moment exact pour les couper, car il y a une époque spécifique à laquelle fleurissent les bonsaïs.» Il soutient qu’en hiver, les plantes entrent en hibernation. «Parce que j’aime beaucoup les plantes et les jardins japonais, j’arrive à cultiver ma passion.» Cet amour pour ces arbres nains l’a même poussé à aller visiter des expositions en Chine et à Hong Kong.

Dans son jardin, il existe au moins 22 styles de bonsaïs. «J’ai un Buddha Tree. J’ai aussi des petits houx, roses du désert, un cuit-vie – c’est un bois indigène que j’ai converti en bonsaïs –, j’ai des orangers, des mandariniers entre autres.» Pour que toutes ces plantes puissent pousser allégrement, Pascal confie qu’il doit bien préparer ses terres. «La préparation est spéciale, il faut mettre des gravillons, puis de la terre.» Il souligne qu’il faut au minimum arroser toutes ces plantes cinq heures par jour, matin et soir. Pour que les bonsaïs puissent grandir en pleine quiétude, il faut que Pascal reste constamment à l’écoute et à l’affût. «Il faut connaître le langage des fleurs ; savoir quand elles sont malades ou pas. Et les guérir.» L’art du bonsaï, soutient-il, réside dans ses pots. «Il faut qu’il pousse dans de petits pots. Il faut tailler les racines. Il faut toujours couper les gros pivots. Et puis, il faut toujours rester à l’écoute de ses plantes.» Et cette passion, Pascal l’a aussi retransmise à sa fille, Emilie. Cette dernière protège déjà jalousement les bonsaïs de son papa.

Récompensé pour sa rose du désert

<p>Ce passionné d&rsquo;arbres nains s&rsquo;est vu décerner le premier prix du plus beau bonsaï il y a quelques années par le président de la République de l&rsquo;époque, sir Anerood Jugnauth. Le prix lui avait été remis au Château du Réduit.</p>

<h2>Où s&rsquo;en procurer ?</h2>

<p>&nbsp;Pascal Li met en vente des bonsaïs, qui <em>&laquo;coûtent Rs 400 à monter&raquo;,</em> à la rue Jummah Mosque, à Port-Louis, à côté du magasin Xanadu. De quoi éveiller de nouvelles passions.</p>

<h2>Son autre passion, l&rsquo;apiculture</h2>

<p>&nbsp;Pascal Li est aussi un amoureux des abeilles. Il confie qu&rsquo;il en a déjà quelques-unes qui produisent du miel. <em>&laquo;Il y a douze ans, je me suis enregistré auprès du ministère de l&rsquo;Agriculture.&raquo;</em> Son rêve serait de remplir encore trois nouvelles ruches qu&rsquo;il conserve chez lui à Baie-du-Tombeau.</p>

<p>&nbsp;une Publication du quotidien <em>BonZour</em></p>

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