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Étude MCB-DCDM Research: quatre Mauriciens sur dix veulent investir dans un bien immobilier

20 avril 2017, 09:39

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Étude MCB-DCDM Research: quatre Mauriciens sur dix veulent investir dans un bien immobilier

Une étude de la MCB démontre que l’achat de biens immobiliers demeure une priorité pour les Mauriciens, devant les voyages et l’acquisition d’une voiture.

Maurice a beau être une nation de propriétaires, l’immobilier est et restera au centre des préoccupations de ses habitants au cours des prochaines années. En effet, quatre Mauriciens sur dix comptent investir dans un bien immobilier à l’avenir. Ce désir est plus prononcé chez ceux ayant un revenu mensuel supérieur à Rs 60 000, chez les locataires (55 %) et chez les 18-35 ans (55 %).

C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la Mauritius Commercial Bank (MCB) en s’appuyant notamment sur les résultats d’un sondage exclusif effectué par DCDM Research et sur les chiffres de Statistics Mauritius. L’étude de la MCB démontre en fait que les priorités des Mauriciens pour les trois à quatre prochaines années sont partagées entre l’achat d’un bien immobilier (27,5 %), les voyages (21,7 %) et l’acquisition d’une voiture (16,9 %).

La moitié des propriétaires affirment que c’est grâce à un prêt immobilier qu’ils ont pu acquérir leur résidence. Les conditions de remboursement, la réputation de la banque et la flexibilité des modalités sont autant de critères qui influent sur le choix du prestataire.

Par ailleurs, une analyse des prêts immobiliers à la MCB révèle que sept emprunts sur dix ont été souscrits conjointement, essentiellement par des couples. La majorité de ces ménages gagnent moins de Rs 60 000 mensuellement et en déduisent un maximum de 30 % pour rembourser leurs prêts. À noter que 40 % de ceux ayant choisi un Housing Loan de la MCB sont des travailleurs manuels et des employés du secteur des services.

L’étude révèle qu’à ce jour, sept Mauriciens sur dix appartenant la génération Y (âgés entre 18 et 35 ans) vivent chez leurs parents ou sont des locataires. Selon les personnes de cette tranche d’âge (qui constituent 27 % de la population) les principaux obstacles à l’acquisition d’un bien immobilier sont l’accès à des projets de qualité à un juste prix et le financement.

Près de 50 % de ces personnes de 18-35 ans veulent toutefois s’acheter un bien immobilier dans les deux à cinq années à venir. L’acquisition d’un terrain ou d’un logement est considérée comme leur priorité, loin devant l’achat d’une voiture et les voyages.

L’étude indique aussi que quatre locataires sur cinq louent une maison, alors que 68 % d’entre eux disent payer un loyer mensuel ne dépassant pas Rs 5 000.

Moyen d’être indépendant

Est-on locataire par choix ou par nécessité ? À cette question, 55 % des locataires répondent que c’est par nécessité. La moitié de ceux-là dit être obligée de louer une résidence en raison de soucis financiers, alors que 38,7 % ont choisi la location comme moyen d’être indépendants. Il est à noter que 49 % de ceux qui louent un logement vivaient chez leurs parents avant.

Plus généralement, Maurice compte un taux de propriétaires qui se situe parmi les plus élevés au monde et qui ne cesse d’augmenter. Environ 89 % des ménages possédaient leurs logements en 2011, contre 76 % en 1990. Ce taux de propriétaires n’est battu que par une poignée de pays, dont Singapour (91 %), la Chine (90 %), la Serbie (91 %) et la Croatie (96 %). À 2011, seulement 8 % des ménages étaient des locataires, contre 15 % en 1990.

Cette situation s’explique probablement par le fait que le coût de location d’une résidence est largement supérieur au coût d’achat d’un logement. Qui plus est, la différence s’accentue chaque année, souligne l’étude de la MCB.

Pression sur le marché

<p>Le marché immobilier résidentiel est influencé par une série de facteurs, notamment le contexte économique, l&rsquo;évolution du Repo Rate de la Banque de Maurice (qui a un impact direct sur les taux des prêts immobiliers), les incitations budgétaires et &laquo;Property Schemes&raquo; du gouvernement, les changements démographiques et le coût de propriété par rapport au coût de location. La demande des ressortissants étrangers exerce aussi une pression sur le marché. En 2016, 5 % des personnes travaillant à Maurice étaient des étrangers. De plus, 71 % du &laquo;Foreign Direct Investment&raquo; reçu par Maurice entre janvier et septembre 2016 était concentré sur des activités liées à l&rsquo;immobilier. Quoi qu&rsquo;il en soit, le parc immobilier résidentiel continuera à grandir. Selon les estimations, entre 4 500 et 5 000 nouvelles unités de logement seront construites chaque année jusqu&rsquo;en 2025.</p>