Publicité

Permis de conduire: la galère !

18 avril 2017, 23:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Permis de conduire: la galère !

Angoisse, appréhension, hésitation, panique, les émotions ne manquent pas le jour où vous devez passer votre permis de conduire. Si certains jubilent le permis en main, d’autres sont tristes car ils vont devoir revivre toutes ces craintes dans les six mois à venir. Une aspirante conductrice de bonZour! s’est prêtée au jeu le jour de son examen…

Le parcours du combattant débute

Les Casernes, à Curepipe. Il est 12 h 25. Déjà, l’ambiance est lourde dans la salle d’attente. Dix femmes et deux hommes attendent patiemment leur tour pour aller passer ce qui peut être décrit comme le parcours du combattant. Plus les minutes s’écoulent et plus l’air semble irrespirable.

Les policiers, qui complètent les dernières procédures, sont aimables. Dans un premier temps, ils vérifient si votre nom figure bel et bien sur la liste posée devant eux. Puis, ils vous demandent votre carte d’identité, remplissent une fiche et vous demandent d’apposer votre signature : «Vous avez obtenu le numéro 38. Toutefois, il faudra prendre votre mal en patience avant d’aller sur la route…»

Des reportages sur le code de la route

Ainsi, les minutes passent à pas de tortues. Et, pour vous distraire, on vous passe de petits reportages consacrés au code de la route. De l’utilisation du portable au volant à l’importance de mettre des vêtements voyants le soir, tout y est expliqué.

Entre-temps, un à un, les autres candidats sont appelés à tour de rôle. L’une des candidates va même demander à l’un des policiers si l’on peut choisir l’examinateur qui effectuera le test. «Non, c’est chacun son tour», lance-t-il. Pas trop rassurée, la jeune fille jette un coup d’oeil à sa nouvelle copine, rencontrée quelques minutes de cela sur le banc.

Les mains moites et les jambes flageolantes

Plus les minutes se rapprochent de l’heure fatidique, plus les mains deviennent moites et les jambes commencent à trembler. Des cours de yoga auraient bel et bien aidé à cet instant. Après deux heures d’attente, une policière s’approche et crie votre nom de famille. Ça y est. Le grand moment est arrivé.

Les gouttes de sueur perlent déjà sur le front de l'aspirante conductrice, qui se dirige vers sa voiture. Après qu'elle a rajusté son siège et réglé le rétroviseur, la policière fait son apparition. Un souvenir jaillit alors dans votre esprit. En effet, l’année dernière, la même policière avait refusé de vous octroyer votre permis de conduire. Et, déjà, vous vous attendez au pire.

On sort des Casernes

Si l’année dernière, elle était odieuse, cette année, il faut reconnaitre qu’elle a fait des efforts pour être d’humeur plus agréable. Peut-être est-ce le fait que vous êtes la dernière candidate en lice, et qu’elle sait qu’après elle rentrera chez elle… Après qu’elle s'est présentée et qu’elle aexpliqué ce qu’elle attend de vous, c’est à vous de jouer. Première étape, sortir des Casernes. Et l’aventure débute.

Après quelques dos d’ânes, direction le centre-ville. En chemin, premier obstacle, un camion qui livre un conteneur. Vu la largeur du véhicule, il donne l’impression de foncer sur vous. Et, pourtant, c’est la policière qui va le plus prendre peur, jusqu’à pratiquement prendre le volant de vos mains. «Vous devez rouler à gauche ! Déjà une première faute.» Il ne faut pas oublier que vous étiez dans votre couloir mais bon, c’est une faute.

Des collégiens traversent la route sans regarder

Il est pratiquement 14 h 30, heure à laquelle les collèges déversent leurs flots d’élèves sur les routes. Malgré cela, la policière, qui semble avoir peur de votre tenue de route, vous envoie tête baissée à rouler aux abords du Collège Royal de Curepipe. Des parents plus que pressés ont garé leurs voitures çà et là, les autres collégiens, trop heureux de rentrer chez eux, traversent la route sans un regard pour les voitures qui arrivent.

Un tout-terrain est en stationnement sur une double ligne jaune, dans le tournant qu’elle vous demande d’emprunter. Si vous tentez tant bien que mal de franchir ces obstacles, ce n’est pas l’avis de la policière. «Vous devez rouler encore plus lentement. Évitez les bicyclettes. Et surtout les piétons…»

Six voitures garées dans un virage

Arrive finalement le moment où vous devez retourner aux Casernes. Six voitures sont en stationnement dans un virage et il y a une longue ligne blanche au milieu de la route. Ne voyant aucun véhicule venir en sens inverse, vous enclenchez votre clignotant et vous passez. «Mais, il fallait s’arrêter ! Vous conduisiez dangereusement !» Mais pourquoi s’arrêter alors qu’il n’y avait aucune voiture venant à contre-sens ? Une énigme qui ne sera pas résolue en tout cas...

Et, comme vous l’avez deviné, le permis, il faudra le repasser. Ce n’est qu’après votre retour que vous apprenez que cette policière ne donne pratiquement jamais de permis. Sauf à une vieille dame de 65 ans qui est venue passer son examen dans une voiture automatique. C’est en tout cas ce qu’elle vous confie, histoire que vous ne perdiez pas espoir…

 

Une aspirante conductrice à l’oeuvre.

 

Une publication du quotidien BonZour!