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Johan Pilot: «Nous voulons que tous se sentent inclus dans la Smart City de Moka»

12 avril 2017, 18:24

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Johan Pilot: «Nous voulons que tous se sentent inclus dans la Smart City de Moka»

Grâce au groupe ENL (Espitalier-Noël Ltd) la région amorce cet après-midi une nouvelle étape de son développement avec le dévoilement des contours de sa Smart City.

Quelles sont les motivations qui ont incité le groupe ENL à s’engager dans le secteur de la construction de Smart Cities en ciblant plus particulièrement la région de Moka ?

Le groupe ENL possède des terres depuis des décennies dans la région de Moka. Qui plus est, Moka bénéficie d’une situation géographique unique. La région se trouve entre les deux autoroutes du pays et aussi à proximité de Port-Louis, de la cybercité d’Ébène et des Plaines-Wilhems. Le développement de la région à travers ENL s’est toujours fait de manière réfléchie, responsable et innovante, avec des projets majeurs réalisés au cours des dix dernières années autour du concept «live, work and play». Ainsi la région a vu le développement et l’implantation de nombreux bureaux, de centres commerciaux, de résidences, d’écoles, d’universités, de clinique, de centre sportif. Le Smart City Scheme favorise justement ce type de projets, en mettant l’accent sur le développement durable et la technologie. Cette approche est en accord avec les principes de développement d’ENL et c’est donc en toute logique que nous avons intégré ce nouveau concept de développement.

Il y a eu plusieurs propositions de projets de Smart City : la vôtre, celle d’Omnicane, de Médine, de Terra. Quelles sont les spécificités du projet de Moka Smart City qui seront dévoilées cet après-midi ?

Moka n’est pas uniquement un projet sur papier. La région compte déjà des réalisations majeures, notamment des centres commerciaux comme Bagatelle ou Kendra, des parcs d’affaires, des quartiers résidentiels tels les Allées d’Helvétia, mais aussi des commerces, des hôpitaux, des écoles, des universités et des facilités sportives. Tous les quartiers de Moka sont déjà desservis par des infrastructures et cela constitue un avantage certain. Moka a une âme et une authenticité unique que nous comptons préserver dans tout futur projet de développement. De plus, la Smart City de Moka va se focaliser sur quatre piliers ; l’utilisation optimale des ressources, l’amélioration de la qualité de vie, le développement d’activités économiques et l’engagement des citoyens. L’humain sera mis au centre de nos initiatives et de nos projets car des milliers de personnes vivent, travaillent ou transitent par Moka chaque jour.

Nous voulons que tous se sentent inclus dans la Smart City de Moka. Nous travaillons déjà sur un projet ambitieux qui va dans ce sens.

Moka a une âme et une authenticité unique que nous comptons préserver.

L’aménagement d’une Smart City dans une région déjà submergée par les embouteillages ne risque-t-il pas d’amplifier ce phénomène et, par ricochet, transformer la vie à l’extérieur de cette Smart City en un véritable cauchemar ?

La gestion du trafic routier et des zones d’engorgement sont des enjeux d’envergure nationale. Des mesures sont certainement nécessaires à ce niveau. En ce qui concerne Moka, ce n’est qu’à certains endroits spécifiques, et ce, uniquement aux heures de pointe, que nous avons des embouteillages. Nous croyons beaucoup dans le concept «live, work and play». Nous pensons que, de plus en plus, les gens vivront à proximité de leur lieu de travail. L’offre très complète de la Smart City de Moka répond très bien à cette problématique. Pour le déplacement à l’intérieur de la Smart City, nous voulons favoriser le transport en commun et mettre en place des infrastructures telles que des zones piétonnes et des pistes cyclables. À terme, nous prévoyons également la construction d’une ligne de tramway reliant St-Pierre au quartier d’affaires de Telfair, qui sera le centre-ville de la Smart City de Moka.

Nous croyons beaucoup dans le concept «live, work and play».

Initialement, le coût de réalisation de ce projet de Smart City avoisinait les Rs 7 milliards. Quels sont les facteurs susceptibles de provoquer une hausse des estimations et comment ce projet sera-t-il financé ?

Il s’agit d’estimations préliminaires et les coûts seront liés à la nature et l’ampleur des projets réalisés. Au cours des dix dernières années, nous avons réalisé plus de Rs 7 milliards d’investissement. Ces projets ont été financés de manière équilibrée. Nous adopterons la même approche pour les projets à venir. Les projets résidentiels seront réalisés en vente en état futur d’achèvement (NdlR : «sur plan»). Ils seront financés en grande partie par les clients. D’autres projets seront financés à travers des partenariats, et le reste du financement viendra des banques et des institutions financières, comme cela a été le cas par exemple pour la réalisation du projet de Bagatelle Mall. Notre objectif est d’attirer des partenaires locaux et internationaux dans divers secteurs d’activités, notamment le sport, la santé, l’éducation, les commerces et les bureaux. Nous avons d’ailleurs signé un accord avec la firme PWC pour l’installation de son siège social à Telfair, dans le centre d’affaires de la Smart City de Moka.

Hier, l’engouement pour des investissements dans des centres commerciaux a abouti à une surexploitation des opportunités d’affaires dans ce secteur. Qu’est-ce qui vous permet de penser que ce projet ne provoquera pas une crise dans le secteur de l’immobilier ?

La Smart City de Moka comprend une multitude de composantes qui en font un ensemble équilibré. Nous ne comptons pas seulement sur un secteur spécifique pour assurer le développement de la région. Nous avancerons à la vitesse du marché, comme on l’a toujours fait, afin d’éviter le problème de suroffre. Notre force, c’est d’avoir su adapter notre offre à la demande, qu’il s’agisse de projets commerciaux, résidentiels ou de bureaux. La croissance dépendra de notre capacité à attirer vers Moka des investisseurs locaux et internationaux dans les secteurs porteurs et d’avenir tels que l’éducation, la santé, ou encore les services financiers. Nous avons toutes les raisons d’être optimistes et sommes très confiants en l’avenir de notre pays.

À qui le droit de vivre, d’évoluer dans le cadre de la Smart City de Moka sera-t-il réservé ?

La Smart City de Moka est un environne- ment pluriel avec des Mauriciens, des expatriés, des investisseurs de passage, des entreprises et leurs équipes de même que des étudiants. Nous prévoyons des projets pour tous, avec des lieux de vie ouverts à tout le monde.

Notre force, c’est d’avoir su adapter notre offre à la demande.

Les développements immobiliers sur les côtes ont abouti à des quartiers réservés aux riches. La Smart City de Moka sera, pour sa part, aménagée au cœur d’une communauté rurale. Comment contribuera-t-elle à réduire l’écart entre riches, la classe moyenne et les pauvres ?

Le pays doit continuer à mettre l’éducation au cœur de sa stratégie et à initier des programmes de formation qui sont en ligne avec les besoins des secteurs d’avenir à Maurice. ENL, à travers la Smart City de Moka, vise la création de 3500 emplois directs durant la prochaine phase de développement. La Smart City de Moka va créer de la valeur pour l’ensemble de la région et tous ses habitants bénéficieront des retombées de ce développement. L’humain sera mis au centre de nos initiatives et de nos projets. Notre ambition consiste à contribuer à éradiquer la pauvreté absolue dans la région de Moka avec la collaboration des ONG, d’entreprises du secteur privé et des habitants.