Publicité

Pénurie de médicaments dans les hôpitaux : Anwar Husnoo cherche un remède

8 avril 2017, 16:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Pénurie de médicaments dans les hôpitaux : Anwar Husnoo cherche un remède

Des médicaments anticancéreux se font rares dans les hôpitaux. Et d’autres encore manquent à l’appel depuis quelques semaines. Une réunion a eu lieu le vendredi 7 avril entre le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, et de hauts fonctionnaires pour discuter de cette pénurie. D’ailleurs, au ministère, l’on fait valoir qu’Anwar Husnoo a recommandé une enquête.

Entre-temps, il a été décidé, lors de la réunion, que les médicaments seront achetés sur le marché local. Cette mesure est temporaire. L’emergency purchasing, c’est-à-dire, l’achat en contournant les procédures d’appels d’offres normales, a aussi été évoqué. Et ce, pour pallier le manque de ces produits médicaux au plus vite.

Qu’est ce qui explique cette situation? Selon nos informations, la consommation de ces médicaments, qui sont en pénurie aujourd’hui, aurait augmenté récemment. «En général, il n’y a pas de grosses demandes. Les anticancéreux concernent quelques centaines de patients seulement. Mais quand il y a un manque, c’est très pénible», explique-t-on dans les milieux concernés. Et d’ajouter que le stock normal des médicaments devrait arriver à la fin du mois d’avril.

Au ministère, l’on remet également en cause les longues procédures entourant l’achat des médicaments. «Vu qu’ils ne sont pas fabriqués localement, l’importation est obligatoire. Mais les procédures prennent du temps.»

Cependant, un système d’achat et de distribution de médicaments avait été mis sur pied par le ministère pour éviter toute rupture de stock. Et l’option staggered delivery avait été retenue. Celle-ci consiste à échelonner la distribution afin d’éviter tout gaspillage.

Par ailleurs, l’achat et la distribution de médicaments ont souvent fait l’objet de critiques, notamment de la part du bureau de l’Audit. En 2014, au moins 400 médicaments manquaient à l’appel dans les hôpitaux publics.

Pour trouver une solution rapidement, le ministère de la Santé avait décidé d’acheter les produits manquants sur le marché local. Ce qui avait représenté des millions de roupies de dépenses inattendues pour l’État.

Quant au dernier rapport de l’Audit, soumis à l’Assemblée nationale il y a deux semaines, il a encore une fois mis en exergue l’achat de médicaments sur le marché local. On peut y lire que du 1er janvier 2015 à juin 2016, l’achat de médicaments sur le marché local a coûté presque Rs 40 millions au gouvernement. L’item medical disposables, à l’instar de seringues, sur le marché local a, lui, représenté des dépenses de Rs 216 millions.