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Dev Sunnasy: «Le secteur informatique manque de ressources formées»

24 mars 2017, 09:55

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Dev Sunnasy: «Le secteur informatique manque de ressources formées»

Vous en êtes à votre second mandat, quel est votre message pour cette année ?

Après 16 ans d’existence, la MITIA est appelée à redéfinir sa stratégie. Nous travaillons sur un plan à l’horizon 2020.

Quelles sont les priorités de votre association ?

Nous avons créé six groupes de travail afin de redéfinir les secteurs d’activité dans l’informatique. Ce sont des domaines variés. Dans quatre mois, nous aurons finalisé notre document.

Toutefois, nous souhaitons avoir le concours du public pour un plan directeur. Il ne faut pas oublier, nous sommes les porteurs d’emplois.

Les entreprises dans l’informatique parlent d’asphyxie. D’autres parlent de marché saturé. Quelle est votre analyse ?

L’exportation de nos services a baissé depuis deux ans. Cette tendance va se poursuivre. Depuis tant d’années, l’État compte quelques conglomérats pour avoir une bonne croissance. Sauf que les petites et moyennes entreprises (PME) n’arrivent plus à exister dans le secteur des technologies de l’information.

Il ne faut pas oublier que les PME sont porteuses de croissance. Si 25 PME font 1 million de dollars d’exportations sur plusieurs segments, la croissance va connaître une relance.

Le marché mauricien n’est-il pas saturé ?

La priorité reste l’exportation, étant donné que Maurice est overcrowded. Les services e-government doivent se développer rapidement. Cela va permettre de créer d’autres segments et surtout de donner un coup de pouce à la croissance.

À quelques mois de la présentation du Budget, la MITIA a-t-elle déjà préparé ses propositions ?

Nos recommandations sont déjà prêtes. Un des axes importants, c’est la formation. Il manque cruellement de ressources formées. Au sein de la MITIA, nous allons demander que des moyens soient mis à notre disposition pour former ces jeunes.

Les start-ups explosent mais manquent de guide pour leurs projets. Beaucoup ferment à cause de cette absence de soutien et d’encadrement.

Comment la MITIA peut-elle aider concrètement ?

La MITIA veut pallier ce manque avec cinq, dix ou quinze de ces entreprises en devenir. Nous sommes prêts à faire de la sous-traitance et donner des contrats en interne au lieu de faire appel aux compagnies indiennes.

De plus, on veut mettre en place un centre de formation afin d’aider les informaticiens pour l’apprentissage en continu. Ce centre doit voir le jour avec le concours du gouvernement.