Publicité

[Vidéo] Tea Art Centre : raconte-moi le thé

18 mars 2017, 19:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

[Vidéo] Tea Art Centre : raconte-moi le thé

Du deuxième étage d’un bâtiment bleuâtre, se distille une odeur incontournable. Fraîche, forte et boisée, on hume le thé à volonté. Dans cet espace, commence le processus de production. De grands fours cylindriques tournent frénétiquement telles des bétonneuses et effectuent la cuisson du thé. Ensuite, celui-ci est placé dans de grands sachets plastifiés pour la fermentation.

«Ici, on produit le thé noir mûr. Cela signifie qu’il va être fermenté pendant une année. Du coup, il dispose alors d’un taux de caféine de 0,017 % et de 32 % de polyphénols», explique Menka Soobrah-Jhummun, Assistant Manager de Mauristea Investment Co Ltée. Deux types de thé noir mûr y sont produits : le Grace et le classique.

Le premier est composé de 70 % de jeunes pousses – les bourgeons – et de 30 % de feuilles, alors que le classique est constitué à 50 % des deux combinaisons. Selon notre interlocutrice, deux catégories sont proposées : le thé en poudre et en galet, c’est-à-dire un disque duquel il suffira de prélever des morceaux pour infusion.

Outre ce produit, l’entreprise s’attelle, depuis le milieu de l’an 2016, à la fabrication du thé vert. Celui-ci passe d’abord par la fermentation pendant trois mois. Ensuite, on passe au triage, comme l’expliquent Karishma Mudhoo et Malini Bussawon, qui se chargent de l’emballage : «Nous devons enlever les petites tiges et ne conserver que les feuilles pour le reste du processus.»

Dans la salle de manufacture, Taslima Bundhun, superviseur, récupère le thé vert fraîchement trié. Elle le passe dans un appareil à vapeur pendant cinq minutes. Par la suite, le produit est mis en sac. Ceci sert à sa mise en forme en galet. «Nous le mettons alors sous presse. Puis, il faut passer au séchage au soleil pendant environ un jour», affirme notre interlocutrice.

Le thé vert repasse à l’intérieur et est placé sur des étagères pour une période variant entre un et deux jours. Enfin, un dernier passage au four pour extraire l’humidité et le thé est prêt pour l’emballage. «Cette étape finale nous permet de raffiner le thé et surtout d’éliminer l’humidité. Si cette dernière est encore présente, le thé peut moisir. C’est pour cela que c’est important.»

 

Après la visite de la fabrique, nous redescendons au premier étage où le thé nous attend pour toute une cérémonie. En effet, en sus de faire une incursion dans la production, nous découvrons son art. Tel un musée, on y trouve une décoration constituée de mobilier et d’objets authentiques d’Asie en  bois de camphre. Des services à thé y sont exposés. Des étagères achalandées de thé sont également annexées. À leur côté trônent une dizaine de petits salons de dégustation où nous attend Megna Bhoonderowa, Sales Supervisor.
 
Munie d’une petite cuillère en bois, elle débute avec le rituel du thé noir : «Cette cuillère contient cinq grammes de thé. Nous allons l’infuser trois fois. La première infusion correspond à la plus forte, la deuxième est de moyenne intensité et la dernière est légère. Cela permet de faire ressortir le goût. De plus, en Chine, le chiffre 3 porte bonheur.»

Après l’infusion, Megna Bhoonderowa place le thé dans une minuscule tasse qu’il faut renverser dans une autre et en humer le parfum. Et ce parcours s’achève ainsi avec la dégustation. Une note légère et aromatique qui conclut en beau… thé cette visite dans le monde de ce breuvage indémodable.


L’Oolong à l’essai

<p>Après le noir et le vert, le thé passera en version Oolong. Selon Menka Soobrah-Jhummun,<em> &laquo;Assistant Manager&raquo;</em> chez Mauristea Investment Co Ltée, deux arpents de terrain à Dubreuil seront consacrés aux nouvelles cultures de thé. <em>&laquo;Les plantations actuelles datent de 200 ans et sont insuffisantes. Nous allons en cultiver de nouvelles sur deux des dix arpents que nous avons dans cette région. Et à partir de là, nous allons nous essayer à la production du thé Oolong.&raquo; </em>Notre interlocutrice ajoute que l&rsquo;usine de Dubreuil sera opérationnelle vers juillet 2017.&nbsp;</p>

<p>Enfin, le thé vert Kuanfu, dont la production a été lancée vers le milieu de 2016, se déclinera parallèlement en sachet. Un processus d&rsquo;échantillonnage est en cours pour finaliser le design des petits logements. Chaque sachet contiendra cinq grammes de thé vert et sera placé en boîte de 30 unités.</p>