Publicité

Youth Employment Programme: 7 000 jeunes peinent à trouver un placement

14 mars 2017, 22:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Youth Employment Programme: 7 000 jeunes peinent à trouver un placement

C’est un programme qui se voulait une solution au problème de chômage. Or, il n’en est rien. Le Youth Employment Programme (YEP), même s’il suscite un veritable engouement avec 24 000 jeunes inscrits, ne décolle pas. Ceux ayant suivi ses placements ne trouvent, malgré tout, pas d’emploi par la suite. Tandis que d’autres, soit 7 000 jeunes, n’ont tout simplement pas obtenu de placements. Parmi ce nombre, l’on compte 2 290 diplômés.

«Il y a en effet un problème avec l’employabilité des jeunes après leurs placements sous le YEP. Certains ne trouvent pas d’emploi et le ministère viendra avec des solutions à ce problème», explique Soodesh Callichurn, ministre du Travail. Il affirme que son ministère compte, dans un premier temps, mener une étude avec les employeurs inscrits au YEP.

«Une étude est nécessaire pour comprendre et identifier les problèmes afin d’apporter des solutions sur le long terme», avance pour sa part Roland Dubois, Training Consultant au ministère du Travail. Il souligne qu’il faut avant tout savoir combien de ces jeunes ont complété le placement d’une année.

Au ministère du Travail, on indique qu’il faut également mettre de l’ordre dans le fonctionnement du YEP dans le secteur privé. Car certaines compagnies acceptent des jeunes pour six mois seulement et leur demandent de partir par la suite. Toutefois, précise Roland Dubois, les torts sont partagés. En effet, certains jeunes ne restent pas pendant toute la durée de la formation. Dans ce cas, explique- t-il, des actions sont prises à leur encontre, sachant qu’il existe un contrat établi au préalable entre le ministère et l’employeur, et que ces jeunes doivent donner un préavis de 14 jours avant de quitter leur placement.

«Beaucoup de jeunes ont fait une erreur d’orientation professionnelle.»

Autre raison avancée pour expliquer le nombre élevé de jeunes inscrits au YEP sans placement : la carrière choisie. Selon le Training Consultant du ministère du Travail, «beaucoup ont fait une erreur d’orientation professionnelle. Trop de jeunes font des études dans des secteurs saturés, dont la gestion et les langues. Ils doivent se renseigner avant de choisir ce qu’ils veulent étudier.»

Introduit en 2013, le YEP a obtenu le soutien de 3 000 employeurs du secteur privé. Mais le ministère souhaite que davantage d’entreprises du privé se joignent au YEP et a lancé un appel en ce sens.

Par la suite, en 2015, le YEP a été étendu à la fonction publique. D’ailleurs, il nous revient que c’est uniquement le contrat des jeunes placés dans les différents ministères et corps parapublics, au cas par cas, qui peut être étendu à deux ans. Et l’âge d’éligibilité est de 35 ans. «Ces jeunes ne sont pas recrutés par les ministères. Ils sont placés. Ensuite, ils doivent faire une demande à la Public Service Commission pour être recrutés dans la fonction publique», souligne Roland Dubois.

Quid du salaire ? Les jeunes détenteurs d’un diplôme universitaire touchent entre Rs 10 000 et Rs 15 000 par mois. Et pour ceux ayant d’autres qualifications, ils ont entre Rs 6 000 et Rs 8 000. Le gouvernement paie la moitié de la somme et les entreprises s’occupent du reste, affirme le Training Consultant du ministère du Travail. Et concernant ceux qui ne sont pas retenus après une année de placement, le ministère du Travail leur accorde la possibilité d’être placés dans une autre compagnie, dans un autre secteur d’activités.

À janvier 2017, les secteurs ayant accepté le plus de jeunes sous le YEP sont le commerce, les technologies, les professional scientific and technical activities qui incluent la profession légale, la comptabilité et l’architecture, le secteur hôtelier et le secteur manufacturier.

Plus facile de trouver des jeunes sans expérience

<p>Introduit en 2013, le YEP aide les jeunes à acquérir suffisamment d&rsquo;expérience pour aspirer à être embauchés plus tard. Selon l&rsquo;<em>&laquo;Employment Trends Survey&raquo;</em>, effectué en 2014, s&rsquo;il est plus facile de trouver des jeunes avec des qualifications académiques, il est à 81 % plus difficile de trouver des jeunes avec une expérience professionnelle.</p>

 

 

130 jeunes inscrits au Dual Training Programme

<p>Le <em>Dual Training Programme</em> est un concept comprenant les études et le placement en entreprise en même temps. Les employeurs travaillent avec la collaboration d&rsquo;universités afin que les jeunes puissent suivre des cours et faire leur stage en même temps. Le gouvernement paye 40 % des frais d&rsquo;études ne dépassant pas Rs 45 000 par an et le reste est payé par l&rsquo;employeur. Les jeunes sont rémunérés Rs 3 000 par mois. La formation et le placement en entreprise durent trois ans.</p>

 

515 femmes placées sous le Back to Work Scheme

<p>Introduit en 2015, le<em> Back to Work Scheme</em> s&rsquo;adresse désormais aux femmes de plus de 35 ans (l&rsquo;âge limite du YEP ayant été étendu à 35 ans). Sur 1 300 femmes inscrites à ce programme, 515 ont été placées. Au total, 150 employeurs du secteur privé collaborent à ce projet. Toutes celles ayant quitté le marché du travail pour diverses raisons (mariage, enfants, entre autres) peuvent être placées dans des entreprises pour une durée de six mois contre rétribution (la rémunération dépend de l&rsquo;employeur). Le gouvernement y contribue à hauteur de Rs 5 000 par mois par personne. Une formation est offerte à ces femmes avant leur placement en entreprise afin qu&rsquo;elles s&rsquo;adaptent au marché du travail. Les secteurs&nbsp;concernés sont le commerce, le secteur manufacturier, les technologies, l&rsquo;éducation et l&rsquo;administration.</p>