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Squatters: «Mo pou krazé, netwayé partou», dit Soodhun

25 février 2017, 21:00

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Squatters: «Mo pou krazé, netwayé partou», dit Soodhun

Les abris des nouveaux squatters seront démolis. C’est ce qu’a qu’affirmé le vice- Premier ministre et ministre du Logement et des Terres, Showkutally Soodhun, à l’express, le vendredi 24 février. Il s’insurge contre le fait qu’une centaine de personnes aient illégalement pris possession des terres de l’État à travers le pays. «Je serai sans pitié envers les nouveaux squatters.»

Il prévient qu’une opération de démolition des logements de ces derniers aura lieu d’ici peu. «J’ai mené ma petite enquête et j’ai constaté qu’après avoir délogé des squatters à divers endroits, de nouveaux reviennent sur les lieux. C’est le cas actuellement à Camp-Carol, Grand-Baie. J’ai demandé à la police de démolir ces abris», tonne-t-il.

Ces lieux seraient des repères pour des drogués et des amateurs de beuveries, de même que des abris pour des filles de joie. «J’ai eu des informations selon lesquelles, à la tombée de la nuit, les lieux deviennent animés», déclare Showkutally Soodhun. Il prévient que la police, accompagnée des membres de la Special Supporting Unit, effectuera des visites surprises sur les lieux pour empêcher cette pratique.

Le ministre du Logement et des Terres explique qu’il avait pris la décision, il y a quelque temps, de déloger une dizaine de squatters de Camp-Carol pour les transférer à Sottise. Ces derniers ont accepté leur transfert car ils ont désormais droit à l’eau et l’électricité.

«Inacceptable»

Or, d’autres occupants illégaux investissent maintenant les lieux à Camp-Carol. «C’est inacceptable ! » lâche le ministre. Et d’ajouter qu’il s’est fixé comme objectif d’en finir avec le problème de squatters d’ici juillet. Showkutally Soodhun veut mettre un terme à l’occupation illégale après avoir effectué un relevé des endroits distincts. «Je prévois de passer à l’acte et de démolir les maisonnettes construites illégalement.»

«Mwa, mo pou krazé. Nétwayé partou», martèle-t-il, saluant au passage la prise de position de Paul Bérenger, au Parlement, lorsque ce dernier était leader de l’opposition. Le leader des Mauves, avance-t-il, avait dit qu’il ne faut pas tolérer la présence de nouveaux squatters une fois que le gouvernement ait régularisé la situation de ceux existants.

D’après Showkutally Soodhun, les nouveaux squatters sont parfois propriétaires de maisons. Ils viendraient occuper des terrains de l’État pour faire croire qu’ils sont pauvres, sans emploi et à la recherche d’un terrain. «Ils veulent tout simplement obtenir des terres de l’État pour faire autre chose», fait valoir le ministre.

«Cette situation ne peut plus durer. On ne peut pas dire qu’on ne trouve pas un emploi pour prendre soin de sa famille à Maurice ! Le gouvernement a prévu la construction d’au moins 700 maisons pour régulariser la situation des squatters dans le pays. Nous allons jusqu’à offrir à cette catégorie de personnes la possibilité d’acquérir une maison en payant une modique somme pendant 25 ans.» Le ministre souligne qu’il faut que les gens comprennent qu’il faut vivre dans la discipline.

À ce jour, indique-t-il, le pays est à la recherche d’au moins 3 600 maçons dans le secteur de la construction. Les compagnies de construction sont même disposées à payer un maçon jusqu’à Rs 1 000 par jour. Les squatters sans emploi pourraient bien régulariser leur situation s’ils commençaient à travailler et à gagner leur vie honnêtement, souligne le ministre.

«Il n’y a pas que ce genre de travail qu’ils peuvent faire. Ils peuvent également trouver de l’emploi comme jardinier pour Rs 500 par jour. Au gouvernement, on a reçu une demande pour au moins 2 000 jardiniers», lance Showkutally Soodhun. Il soutient que si les squatters décident de régulariser leur situation, le gouvernement est prêt à les aider pour le coulage de la dalle de leurs maisons.

Jusqu’ici, la situation de plusieurs dizaines de milliers de squatters a été revue. Il ne reste plus que 400 d’entre eux à être régularisés, d’après le plan établi par le ministère du Logement et des Terres.