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Racheed Daureeawoo de la MDFP: «J’ai découvert les coffrets de biscuits dans la presse»

24 février 2017, 20:03

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Racheed Daureeawoo de la MDFP: «J’ai découvert les coffrets de biscuits dans la presse»

La Mauritius Duty Free Paradise (MDFP) se trouve plongée au cœur d’une polémique sur la vente de biscuits par la fille de la Speaker, Sheila Hanoomanjee. Son président, Racheed Daureeawoo, commente ce dossier.

La MDFP a-t-elle cédé à la pression populaire en retirant les boîtes de biscuits de Rum and Sugar de ses étagères?

Je ne sais pas si on a retiré les produits ou s’ils ont été vendus.

En tant que président de la MDFP, avez-vous pris une quelconque action depuis que cette affaire a éclaté?

J’en ai pris bonne note et j’ai demandé un rapport. Le conseil d’administration, dont je suis le président, est là pour prendre des policy decisions et pour s’assurer que les transactions sont faites selon les normes. Dans ce cas particulier, on a dit que la MDFP a mis beaucoup de temps pour approuver ce produit. C’est pour vous dire que cela peut prendre beaucoup de temps car on ne peut placer n’importe quel produit sur nos étagères. Ce, même si je suis favorable à ce qu’on réduise les délais.

Combien de fournisseurs locaux compte la MDFP?

Je n’ai pas de chiffre exact. Ce que je peux vous dire c’est que cela varie entre 100 et 200.

Et combien de nouveaux fournisseurs comptez-vous depuis décembre 2014?

Je ne suis pas au courant. Je dois vérifier.

Quelle est la procédure à suivre si un petit ou moyen entrepreneur souhaite que ses produits soient commercialisés par la MDFP?

La procédure est simple si c’est un produit local. En même temps, tout dépend de la nature du produit. Il y a des tests à faire. La MDFP compte plusieurs comités, dont le Procurement Committee. Ce comité comprend un Category Manager pour chaque catégorie de produits, c’est-à-dire parfums, alcools et produits locaux. Chaque cadre responsable doit procéder au testing des produits tombant dans sa catégorie. Si c’est un produit connu, cela va prendre moins de temps car il n’y aura pas beaucoup de vérifications à faire contrairement à un nouveau produit. Il faut aussi que celui-ci soit présentable. Des stratégies marketing sont aussi à prendre en compte.

Recevez-vous personnellement des personnes qui souhaitent voir leurs produits dans les boutiques de la MDFP?

Lorsqu’il n’y avait pas encore de Chief Executive Officer (CEO), je recevais ces personnes afin de les guider. Mais maintenant, si quelqu’un vient me voir, je le réfère au CEO qui, à son tour, le réfère au cadre en charge. C’est à ce dernier de voir la viabilité, la marge du profit et autres aspects techniques du produit.

Avant que n’éclate toute l’affaire, connaissiez-vous Sheila Hanoomanjee?

Non, pas personnellement.

La fille de la speaker de l’Assemblée nationale n’a donc pas sollicité votre intervention pour placer ses coffrets de biscuits à la boutique hors taxes?

Personnellement non. Je ne connaissais même pas les coffrets. C’est dans la presse que je les ai découverts.

Comment le prix d’un produit écoulé par la MDFP est-il décidé?

C’est une question technique à laquelle je ne peux répondre. Ce que je sais, c’est qu’il y a des critères à respecter. Sans compter que le produit doit être vendable sinon la MDFP ne l’achète pas.

Les biscuits de Sheila Hanoomanjee ne seraient pas les seuls produits locaux écoulés à des prix exorbitants par la MDFP. Pouvez-vous nous donner d’autres exemples?

Je ne peux pas répondre à cette question. La MDFP est une entreprise commerciale. Elle vend une palette de produits locaux tels le sucre, le miel, des confitures, des bonbons et le rhum. Le prix varie selon la catégorie du produit.