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Europa League: Ce diable de Zlatan revient en France

22 février 2017, 14:27

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Europa League: Ce diable de Zlatan revient en France

C'est «comme une légende» qu'il a quitté la France et c'est dans la peau d'«Indiana Jones» qu'il y revient: Zlatan Ibrahimovic aurait pu ajouter qu'il est le bourreau attitré de Saint-Etienne, qu'il affronte avec Manchester United en 16e de finale retour d'Europa League mercredi à Geoffroy-Guichard.

«Ibra» a quasiment qualifié son équipe à l'aller en étant l'unique buteur de la victoire des Mancuniens (3-0). Le Suédois a pu au passage porter à 17 son total de buts contre les Verts en quatorze rencontres, une incroyable statistique. 

Saint-Etienne ? Son souffre-douleur préféré. L'homme aux 113 buts en L1 en 122 matches avec le PSG (2012-16) a pesé de tout son poids sur les événements de la rencontre plus que sur le jeu lui-même. 

 

«Le résultat du match aller est très lourd parce que l'ASSE n'a pas concrétisé ses nombreuses occasions et que nous avons eu un drôle d'arbitrage, un peu comme si Zlatan Ibrahimovic avait arbitré», a concédé à l'AFP le président du conseil de surveillance stéphanois, Bernard Caïazzo.

«Les grands attaquants obtiennent ce qu'ils veulent, c'est comme ça», avait admis après la rencontre le milieu Jordan Veretout alors que l'entraîneur Christophe Galtier constatait «qu'il avait été arbitré comme une star car il est une star». 

«Dès que le grand tombait, l'arbitre avait de toutes façons envie de siffler», avait ajouté l'attaquant Romain Hamouma. «C'est un super joueur. Il ne court pas beaucoup mais il est toujours bien placé et il a mis trois buts».

«Ses statistiques face à nous sont exceptionnelles. C'est un grand mais on ne peut pas être obnubilé par un seul joueur», a encore dit Hamouma, mardi, en conférence de presse en évoquant le match retour.

Comme «King» Cantona

 

Sans doute, mais Zlatan, qu'il soit joueur du PSG ou ailleurs, cristallise les attentions. 

«Il y a peut-être un embouteillage de talents à Manchester United, mais il n'y a aucune autre équipe en Premier League qui dispose d'un joueur-clé si dominant, une telle impérieuse présence, un leader si démesuré», relatait The Mirror dans son édition de lundi.

Et pour cause: avec Manchester United, Zlatan a déjà disputé 36 matches et inscrit 24 buts (7 passes décisives) toutes compétitions confondues.

Dimanche, en Coupe d'Angleterre, alors qu'il n'est entré qu'à trente minutes de la fin, il a encore été déterminant en marquant le second but face aux Blackburn Rovers (2-1) sur une passe de Paul Pogba.

Signe de son influence auprès de ses partenaires, c'est au géant suédois que l'international français a adressé ses cinq passes décisives de la saison.

«Il est toujours en forme et à son âge, jouer avant-centre et marquer autant de buts, c'est incroyable», s'enthousiasme Ryan Giggs qui a, lui, joué jusqu'à 40 ans et qui dresse une comparaison avec Eric Cantona, autre star charismatique des Reds Devils, il y a vingt ans.

«Je pense qu'il y a des similitudes car ils ont cette confiance en eux et aussi dans les buts qu'ils ont marqués», dit-il.

Oublié Rooney

Les médias anglais ne tarissent pas d'éloges pour Zlatan à l'image du Sunday Mirror.

«Dans les jours précédents la rencontre, la participation éventuelle de Rooney ne vaut désormais plus qu'une note de bas de page», constate le journal. 

«Ce n'est pas que ses talents ont disparu tant que ça. C'est juste que Manchester United a Zlatan. Et ce qu'il est en train d'accomplir est l'une des plus belles réussites de Premier League. La beauté d'Ibrahimovic, ce n'est pas seulement son talent de finisseur (...) mais la façon dont il peut opérer comme point d'appui pour des joueurs beaucoup plus rapides que lui», note l'hebdomadaire.

 

L'attaquant s'est quant à lui amusé à se comparer à Indiana Jones, incarné à l'écran par Harrison Ford, «qui ramène toujours un trophée».

«Les personnes qui me connaissent savent que j'ai joué dans plusieurs clubs, et que je fais toujours de mon mieux. Partout où je vais, je gagne, donc je suis comme Indiana Jones», s'est vanté celui qui a déjà les titres en championnat des Pays-Bas, d'Italie, d'Espagne et de France gravés à son palmarès.