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Éducation: premiers couacs de la réforme du secondaire

22 février 2017, 22:15

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Éducation: premiers couacs de la réforme du secondaire

La réforme est enclenchée, le paysage du secondaire va bel et bien se transformer. La semaine dernière, la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun a annoncé les plans quant au Nine-Year Schooling au niveau du secondaire. Parmi les changements majeurs annoncés, la mise en place d’un système de leçons particulières gratuites en ligne, la promotion automatique du grade 6 au grade 7 ainsi que le National Certificate of Education (NCE) en grade 9. Plusieurs changements qui laissent les différents acteurs du secteur perplexes.

L’initiative du ministère de l’Éducation pour contrôler les leçons particulières fonctionnera-t-elle ? Les leçons particulières vont-elles disparaître ? «Au début, ce sera difficile. Il faudra du temps, mais cela peut tout à fait marcher», soutient Gilberte Chung, directrice du Service diocésain de l’éducation catholique.

Cependant, une inquiétude commune persiste : comment les enfants qui n’ont pas accès à Internet feront-ils pour les leçons particulières en ligne ? Une source au ministère confie que les élèves pourront les suivre dans tous les établissements scolaires car ils seront dotés d’une connexion Internet fiable.

Mais Soondress Sawmynaden, président de l’Association des recteurs, n’est pas sur la même longueur d’onde. «Tout dépendra des parents. S’ils veulent que leurs enfants aillent dans les académies, à ce moment les cours en ligne ne répondront pas à leurs attentes.» La solution la plus plausible, selon lui, serait d’interdire les leçons particulières avant le grade 9 pour éviter un bourrage de crâne à partir du grade 7 (Form I). Cela, puisque le NCE (NdlR, anciennement National Form III Assessment) prendra une tout autre ampleur.

En effet, c’est sur le NCE que se basera l’accès aux académies. Ce qui préoccupe d’autant plus les différents acteurs du secteur éducatif. On commence à comparer le NCE au Certificate of Primary Education, puisque ce sera un examen de sélection qui permettra l’entrée dans des institutions prestigieuses. «Je sais que des enseignants se préparent déjà à offrir des leçons dès la Form I. C’était prévisible. Tout le monde voudra que son enfant intègre une académie et la compétition commencera dès le grade 7», soutient Munsoo Kurrimbaccus, viceprésident de l’Union of Private Secondary Education Employees.

La promotion automatique du grade 6 en grade 7 fait aussi tiquer. «Les écoles confessionnelles sont pour le mixed-ability. Mais voilà, comment accommoder des élèves qui ont eu quatre unités ?» se demande Gilberte Chung. Elle explique que même si le cur riculum sera étendu sur quatre années pour ces élèves, il est peu probable qu’ils puissent le suivre.

 

Focus sur les cours en ligne

<p>&laquo;Ce sera comme une classe avec un tableau. Un enseignant donnera des explications et fera des démonstrations. Tout sera filmé et mis en ligne&raquo;, nous confie une source au ministère de l&rsquo;Éducation. Ces cours seront accompagnés de <em>&laquo;past-papers&raquo;</em> et de notes qui seront aussi disponibles en ligne. Et si les élèves ont des questions ? <em>&laquo;Ils pourront les envoyer sur une adresse mail. Les élèves obtiendront les réponses dans un délai de 48 heures. Le ministère de l&rsquo;Éducation visite actuellement les écoles afin d&rsquo;identifier les enseignants qui souhaitent participer à l&rsquo;élaboration de ces cours en ligne. Un exercice d&rsquo;appel d&rsquo;offres sera aussi lancé &laquo;bientôt&raquo; pour recruter des enseignants qui travailleront à plein-temps dès 2018 dans cette nouvelle aile du ministère.&raquo;</em></p>