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Assemblée générale élective - MTC : quel avenir ?

21 février 2017, 11:45

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Assemblée générale élective - MTC : quel avenir ?

Avec des pertes de l’ordre de Rs 14 millions, le Mauritius Turf Club (MTC) ne quitte pas la zone rouge dans laquelle il s’est engouffré depuis quelque temps.

Au manque d’orientations occasionné par l’immobilisme de ses dirigeants sont venues s’ajouter, il est vrai, une situation économique difficile qui a paralysé plusieurs secteurs du pays et des contraintes imposées par le ministère des Finances au niveau des sponsorings qui ont grandement affecté les finances du Club.

Et toute baisse au niveau des revenus du Club a un impact direct sur la qualité de son produit, car l’épanouissement des courses, c’est connu, passe, entre autres, à travers des prix alléchants alloués aux propriétaires de chevaux. Et comme les «stakesmoney» stagnent depuis quelques années, cela a contribué à une détérioration au niveau de la population de chevaux.

Ce n’est un secret pour personne que les courses souffrent d’un manque de chevaux et on évolue bien loin, ces dernières années, du niveau de 2012, l’année du bicentenaire, tant en termes de quantité que de qualité. D’ailleurs, le «racing department» du Club a eu fort à faire pour réunir le nombre requis de chevaux à l’occasion de certaines journées en raison des directives de la Gambling Regulatory Authority (GRA).

La manière de faire de cette autorité n’a, en rien, aidé. Pire, elle a exercé des pressions inutiles sur le MTC qui, dans la conjoncture actuelle, aurait dû pouvoir s’en passer. Mais pour des raisons pas très claires, le Club est resté sans broncher face aux exigences d’une autorité qui a fini par lui imposer ses lois.

Le problème du dopage a aussi gâché la dernière partie de la saison 2016, d’autant que c’est la première fois à Maurice qu’un cheval a été testé positif à l’EPO. Un cas de trop puisqu’il vient créer le doute chez le public et le MTC lui-même. Du reste, Gilbert Merven, ancien président et candidat aux élections du jour, en fait mention dans une interview à l’express-dimanche. Il fait du renforcement du contrôle anti-dopage une de ses priorités.

Il y a aussi le «illegal betting» qui, semble-til, résiste aux assauts du gouvernement à travers la Police des Jeux. Les «gros requins», pourtant connus, ne sont jamais inquiétés et ce sont toujours les petits bookmakers et les petits parieurs – certes pas moins coupables – qui en font les frais.

Pourtant, la somme d’argent en jeu sur le marché illégal serait aussi important (sinon plus !) que celle enregistrée officiellement dans le «betting ring» à travers le serveur central de la GRA à la MRA.

Phénomène mondial

Le MTC se retrouve à un moment de son histoire où il devra tracer lui-même son avenir. Car les courses au Champ de Mars ne sont plus ce qu’elles étaient dans les années 80 et 90. Non seulement y a-t-il la redoutable concurrence que représente le football qui les surclasse au niveau du «turnover», mais il y a aussi d’autres types de jeu qui contribuent au désintérêt du public vis-à-vis des courses de chevaux. C’est un phénomène mondial qui prend de plus en plus d’ampleur. À la seule différence que les autorités à l’étranger ne restent pas les bras croisés. Elles négocient, innovent et changent de cap…

Au nouveau «board» du MTC de prendre les rênes en main et de conduire le sport hippique vers des lendemains meilleurs.

Mais d’abord, place aux élections de cet après-midi, où quelque 600 membres éliront deux administrateurs en remplacement d’Alain Noël et de Donald Payen et lesquels rejoindront Pierre de C. du Mée, Mukesh Balgobin, Paul-France Tennant et Jean-Noël Fayolle pour décider de la nouvelle orientation à donner (ou non) aux courses mauriciennes.

Les candidats en lice pour les deux places à pourvoir sont Mukhtar Hossenbocus, Frantz Merven, Gilbert Merven, Antish Ramdhany et Kamal Taposeea.


Paroles de campagne…

<p><strong>Mukhtar Hossenbocus :</strong> &laquo;<em>Je pense que les turfistes méritent plus et je vais travailler en ce sens. À mon avis, il faudrait construire un centre sportif&hellip;&raquo;</em><br />
	<strong>Frantz Merven : </strong><em>&laquo;Le Mauritius Turf Club se retrouve à la croisée des chemins. C&rsquo;est le moment de réagir, sinon ce sera trop tard.&raquo;</em><br />
	<strong>Gilbert Merven : </strong><em>&laquo;Je vais privilégier le dialogue et non pas la polémique. Ensemble nous réussirons&hellip;&raquo;</em><br />
	<strong>Antish Ramdhany : </strong><em>&laquo;J&rsquo;ai 50 ans et je peux vous affirmer que je suis très motivé à l&rsquo;idée d&rsquo;aider le MTC.&raquo;</em><br />
	<strong>Kamal Tapossea :</strong> &laquo;<em>Seul le changement du modus operandi du Club mènera à l&rsquo;accroissement des partenaires et des sponsors.&raquo;</em></p>