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Arjen Robben: l'esprit du guerrier

13 février 2017, 16:50

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Arjen Robben: l'esprit du guerrier

«Si on veut gagner quelque chose cette saison, il va falloir qu'on joue autrement!». Arjen Robben, le vieux guerrier du Bayern, ne mâche pas ses mots: le football hésitant déployé en Bundesliga ne suffira pas mercredi en Ligue des Champions contre Arsenal.

Certes l'arbre cache encore bien la forêt. A un peu plus de la mi-parcours, Munich compte déjà 7 points d'avance sur son suivant immédiat Leipzig, et 15 sur Dortmund, l'autre grosse cylindrée de la Bundesliga. 

Mais c'est aux forceps que le «Rekordmeister» a gagné quatre de ses cinq derniers matches, contre des équipes mal classées. Et concédé un nul à domicile face à Schalke 04.

A 33 ans, au crépuscule d'une carrière qui l'a mené d'Eindhoven au Real Madrid en passant par Chelsea, Robben connaît suffisamment les exigences de la Ligue des Champions pour savoir que ces résultats en trompe l’œil sont des signaux d'alarme.

«Maintenant ça devient sérieux. Si nous ne jouons pas mieux contre Arsenal, ça va être très difficile», a lancé l'ailier néerlandais, monstre sacré du club, auteur notamment du but qui a offert au Bayern sa dernière Ligue des Champions en 2013, à la 89e minute de la finale contre Dortmund (2-1).

Match après match, déclaration après déclaration, ce combattant au «fighting spirit» légendaire distille une inquiétude mêlée de colère contre le manque de rigueur de son équipe. Semblant donner raison à ceux qui regrettent que le Bayern de Carlo Ancelotti ne soit plus la machine sûre d'elle-même et dominatrice qu'elle fut les trois dernières saisons avec Pep Guardiola.

«Le calme, le contrôle, la maîtrise, l'organisation, tout ça doit être amélioré», lançait Robben le 2 février après une victoire poussive à Brême, une équipe du fond de tableau. «Il faut réapprendre à faire simple, et il reste beaucoup de travail, nous le savons tous».

Ancelotti mis en cause

Seul son capitaine, l'emblématique Philipp Lahm, qui prendra sa retraite en fin de saison, ose dire les choses aussi crûment: «Il est absolument clair que nous pouvons et devons mieux jouer. En huitième de finale de Ligue des Champions, nous tombons sur un gros morceau, et il va falloir faire mieux que lors de nos derniers matches».

Après une série de haut vol dans la compétition reine (une finale, une victoire et trois demi-finales consécutivement), le Bayern tomberait de très haut s'il était éliminé à l'Emirates Stadium, le 7 mars au match retour contre Arsenal.

Mais c'est justement sur cette dynamique que compte Robben, également vainqueur avec le Bayern de cinq championnats et quatre coupes d'Allemagne: «Normalement, nous répondons toujours présents à ce stade de la compétition. Nous avons suffisamment d'expérience pour savoir ce que nous avons à faire».

Parfois mis en cause pour le manque de pugnacité de son équipe, le nouveau coach Ancelotti peut lui aussi mettre en avant son expérience de la Ligue des Champions, avec ses cinq victoires au total, deux comme joueur et trois comme entraîneur. 

Robben, malgré ses critiques, semble se sentir bien sous les ordres de l'Italien, puisqu'il a rempilé avec le club jusqu'à la fin de la saison prochaine. «Je suis heureux de jouer un an de plus au Bayern», a-t-il dit le jour de la signature de son contrat: «L'équipe est l'une des meilleures du monde».

La double confrontation contre Arsenal validera, ou non, son affirmation.