L’avertissement de cyclone de classe 2 reste toujours en vigueur à Maurice. Mais la tempête tropicale modérée Carlos s'approche davantage de l’île et représente une menace. Elle se déplace dans une direction du sud-sud-ouest a environ 6 km/h. Carlos passera à son point le plus rapproche au nord-ouest de Maurice dans la matinée de ce mardi 7 février.                                                                                                                                            

Les bandes nuageuses actives qui y sont associées continuent à influencer le temps dans le pays. Le public est conseillé de maintenir toutes les précautions pour faire face au mauvais temps.

Mauvais temps : les imprudents risquent Rs 100 000 d’amende

En ce temps cyclonique, ils sont nombreux à faire fi des consignes de sécurité pour aller voir les rivières en crue et les grosses vagues en ce temps cyclonique. Mais ce que beaucoup de Mauriciens ignorent, c’est que ceux qui bravent le mauvais temps risquent une amende de Rs 100 000 s’il y a imprudence.

Selon la National Disaster Risk Reduction and Management Act 2016, l’État a l’autorité d’interdire au public de sortir en cas de situations d’urgence, comme les cyclones et les inondations. La loi  prévoit de sanctions là où, en dépit des ordres de sécurité donnés par le National Disaster Risk Reduction and Management Centre, des cas d’imprudence sont rapportés. Les contrevenants pourront écoper d’une amende allant jusqu’à Rs 100 000 ou deux ans de prison, selon la gravité de l’offense commise.

Le texte de loi, promulgué en juillet 2016, par le National Disaster Risk Reduction Committee, permet au ministre de l’Environnement, du Développement durable, des Désastres et de la Gestion des plages d’émettre des ordres pour interdire au public de quitter leur maison, de  s’aventurer dans les endroits à risque ou même d’évacuer les lieux pour une question de sécurité.

Selon Anerood Sookhareeah, Superintendent Police Officer posté au National Disaster Risk Reduction and Management Centre, les directives ne seront données qu’après  consultations entre le National Crisis Committee et le Premier ministre.

168 centres de refuge disponibles

Qui dit cyclone dit souvent centres de refuge. Ces abris de secours sont le refuge de ceux qui fuient les vents forts et les averses torrentielles d’une tempête, souvent en plein avertissement de classe 3, par crainte que leurs fragiles demeures ne soient emportées. Raffick Seegoolam, commissaire adjoint à la Sécurité sociale, rassure. «On a 168 centres de refuges à Maurice dans divers endroits pour pouvoir accueillir le maximum de personnes possible.» Ainsi, tout le pays, sans distinction, est couvert par ces abris, qui sont souvent des centres communautaires ou des «village halls». Carlos n’aurait, pour l’heure, pas précipité des familles dans ces centres.

Et pour cause : depuis samedi, le besoin d’ouvrir les centres de refuge n’a pas été ressenti car il n’y a pas vraiment eu de grosses pluies ou de vents violents qui auraient pu mettre à mal certaines habitations. «Nous sommes parés à toute éventualité. Nous savons que la période cyclonique, allant de novembre à mai, peut être propice au passage d’un cyclone près de chez nous. Nous serons fins prêts si jamais Carlos s’intensifie», avance Raffick Seegoolam.

Il précise que des études ont été faites au préalable pour identifier les endroits où il y aurait les centres de refuge et une fois les lieux repérés, l’étape suivante consiste à y mettre les provisions nécessaires en vue d’accueillir des réfugiés dans de bonnes conditions. «Nous devons tout le temps être prêt pour parer à tout imprévu», explique Raffick Seegoolam.