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Ces femmes au foyer devenues plombières et électriciennes…

5 février 2017, 19:13

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Ces femmes au foyer devenues plombières et électriciennes…

Au vu de la demande pour le cours de home maintenance, qui permet aux femmes d’apprendre la plomberie et l’électricité, un premier groupe a déjà été formé en novembre. Dorella Foolchand, 43 ans, est l’une de ces bénéficiaires. Cette femme au foyer est, de surcroît, l’épouse d’un plombier (NdlR, il est également peintre).

N’a-t-il jamais mis Dorella Foolchand dans le bain ? «Non. Lorsqu’il effectue des travaux à la maison, il me demande de lui refiler les outils et c’est ce que je fais. De toutes les façons, il n’a pas le temps de m’enseigner ne serait-ce que la base de son métier», confie cette habitante de Ste-Croix.

Et quand elle lui a parlé de son intention de suivre une formation en plomberie et en électricité, le mari a ri. «Il m’a dit en plaisantant si j’envisageais de devenir femme plombier. Je lui ai répondu que c’était pour pouvoir me débrouiller à la maison», raconte Dorella Foolchand.

En effet, poursuit cette mère de quatre enfants, âgés de 12 à 26 ans, elle a appris à échanger un robinet, installer le système de tuyauterie pour un lavabo, entre autres. «Désormais, je peux me débrouiller sans mon mari et le plombier!» se réjouit-elle.

Dorella Foolchand, qui est enregistrée au Women Empowerment Centre d’Abercrombie, suit aussi une formation relative à la sécurité. «Ki li lakaz, ki li déor, éna telma danzé partou», fait-elle ressortir. La quadragénaire a également entamé une troisième formation en leadership. «Je suis plutôt timide. Je veux vaincre cela.»

Le mari d’Ansoobee Aliraja, 59 ans, est aussi plombier et électricien. Mais il n’arrive pas à trouver du temps pour les travaux de réparation à la maison. Et c’est ce qui a poussé cette mère de deux enfants de 20 et 23 ans à entreprendre le cours de home maintenance. «L’idée a plu à mon mari aussi. Maintenant, je ne me fie plus à lui», affirme cette femme qui fréquente le centre de Sébastopol, où elle habite d’ailleurs. Et pour cause, elle a, de ses propres mains, «sanz garni» du robinet de la cuisine, qui ne cessait de dégouliner. En attendant de bénéficier de ces autres cours atypiques auxquels elle s’est inscrite, Ansoobee Aliraja met en pratique ses connaissances en plomberie et électricité à chaque fois que l’occasion se présente.

Varouna Kamulsing s’est, elle aussi, enrichie en termes de connaissances en plomberie et travaux électriques. Il n’est plus question de dépendre de son mari, qui est policier de profession. Et à présent, elle suit une formation relative à la sécurité.

En outre, cette habitante de Rivière-du-Rempart s’intéresse de près à d’autres cours, comme le promoting wellness and well-being qui va notamment lui permettre d’améliorer ses relations avec ses trois filles, âgées entre 13 et 28 ans. «On a de bonnes relations avec nos enfants, certes, mais si on peut s’améliorer davantage, pourquoi pas ?»