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Dr Sudesh Kumar Gungadin: il croque la vie à pleines dents…

15 janvier 2017, 16:59

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Dr Sudesh Kumar Gungadin: il croque la vie à pleines dents…

Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste, est un bon vivant qui a choisi de faire parler les morts… histoire de faciliter la vie aux enquêteurs de la police et aux familles des défunts.

Vous avez bien commencé l’année ?

Je peux répondre par l’affirmative, après une Saint-Sylvestre fêtée en compagnie de la famille, à l’hôtel Intercontinental. J’ai repris le travail le 2 janvier, avec seulement sept autopsies (rires), dont l’une qui concernait un cas suspect de meurtre. Mais j’ai remarqué que c’est là un scénario qui se répète chaque année au département médico-légal.

N’est-ce pas trop difficile de voir des morts à longueur de journée ?

Non, c’est là une profession qui demande obligatoirement de la passion et du zèle. Notre tâche consiste à faire de sorte que les choses soient claires comme de l’eau de roche pour la police et pour la famille du défunt. Et ce, d’une manière objective et impartiale.

Quel est le cas qui vous a le plus marqué ?

Primo, je répondrai en vous disant que je déteste les crimes passionnels. Pourquoi les gens n’ont-ils pas recours à des solutions pacifiques et au principe de «vivre et laisser vivre». Deuzio, il y a les cas d’agression sexuelle contre des enfants innocents. La personne est condamnée à vivre avec un sentiment de culpabilité.

Un médecin légiste peut-il commettre des erreurs médicales ?

L’erreur est humaine, mais il faut réaliser ses erreurs et les corriger le plus vite possible. Étant donné que dans le domaine médico-légal, cela peut avoir des conséquences désastreuses telles qu’un verdict erroné, un emprisonnement, des retombées psychologiques ou encore la peur. Sans compter que cela peut nuire à la réputation de la profession.

Il faut s’intéresser à l’aspect légal de la médecine pour embrasser cette profession et il ne faut pas avoir peur de dire haut et fort la vérité.

Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à devenir médecin légiste ?

C’est la conviction qu’il y a beaucoup de choses après la mort. Ce n’est pas facile de faire parler un mort. Il faut s’intéresser à l’aspect légal de la médecine pour embrasser cette profession. Et surtout, il ne faut pas avoir peur de dire haut et fort la vérité.

Que faites-vous de votre temps libre ?

La télé (j’adore les dessins animés), l’Internet et le chat (rires) avec d’anciens camarades de promotion, qui sont aujourd’hui médecins.

À quoi occupez-vous vos week-ends ?

Si je ne travaille pas, je joue au badminton dans la matinée. Je prends le petit déjeuner avec mon épouse dans le jardin, en lisant les journaux… Pour moi, il n’y a pas de meilleur endroit sur terre que mon lit, après le déjeuner. J’aime faire la sieste.

Que lisez-vous en ce moment ?

How to become a better man.

Gourmand ou gourmet ? Quels sont vos plats préférés ?

Je suis tout sauf végétarien et je ne prends pas d’alcool. Mes plats préférés sont le curry d’agneau, la soupe de crabe et le curry de saumon, accompagné de lentilles et de farata, que prépare ma mère.

Votre style de musique préféré ?

J’écoute de vieilles chansons en hindi. Mais je préfère les plus récentes, particulièrement celles d’Arjit Singh.

Faites-vous du sport ?

Oui, j’adore le sport. Je joue au badminton trois fois par semaine. J’ai même fait partie de l’équipe des légistes l’an dernier lors des tournois de badminton de la police et de la fonction publique.

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?

J’aimerais que les gens gardent de moi l’image d’une personne simple et humble, qui aime aider son prochain. Et bien sûr, l’image d’un médecin/scientifique respecté.