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Quand la résidence des Soburrun attire Bollywood

9 janvier 2017, 12:01

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Quand la résidence des Soburrun attire Bollywood

L’œil ne voit pas tout lorsqu’il regarde un film à l’écran, nous disent les Soburrun. Cette famille de La Laura, St-Pierre, a accueilli chez elle non pas un, mais deux tournages bollywoodiens. Le dernier film, Saasein, est sorti en salle en décembre.

Pradeep Soburrun, le chef de la famille, nous reçoit pour une visite guidée de sa maison. La première pièce du rez-de-chaussée, le salon, avait été convertie en chambre à coucher pour les besoins du tournage du film Saasein. L’une des scènes d’horreur y a été tournée. «Pourtant, en regardant le film, on a l’impression que la scène, où l’esprit maléfique agresse l’actrice Sonarika Bhadoria, se déroule dans une chambre située à l’étage», fait-il ressortir. D’autant plus qu’on voit l’acteur Rajneish Duggal et l’actrice Neetha Shetty prendre les escaliers pour atteindre la fameuse chambre d’horreur. «Et la fenêtre à travers laquelle ils tentent de jeter un œil s’ouvre en fait sur le balcon au rez-de-chaussée», renchérit notre interlocuteur.

Au-delà de ces ‘tricheries’, les membres de la famille Soburrun ont également eu droit à un aperçu des techniques utilisées pour tourner un film (dit) horreur. «En fait, un film d’horreur est très comique. Il y a eu tellement de fois où l’équipe a dû freiner le tournage car l’actrice ne cessait de rigoler», confie-t-il. Le secret de la lumière qui s’allume et s’éteint à répétition? «Une personne le fait manuellement», révèle notre interlocuteur en riant. Quant aux rideaux qui s’envolent, un appareil est utilisé à cet effet.

 

 

Les Soburrun avouent avoir pris beaucoup de plaisir à regarder le tournage de Saasein, réalisé en quatre jours, en avril 2016, à leur domicile. «Toutefois, cela devient lassant quand ils ne cessent de refaire la même scène durant trois ou quatre heures», souligne le patriarche. Mais attention! Ce ne sont pas tous les acteurs qui sont d’accord pour refaire des scènes. «Les seniors vont vous dire que deux fois cela suffit», relate Pradeep Soburrun.

Les hôtes ont côtoyé différentes personnalités du cinéma. «On a eu l’occasion de parler avec Neetha Shetty ou encore Rajneish Duggal que l’on pourrait croire être un Mauricien. Sans oublier Girish Kumar, l’acteur principal de Loveshhuda, tourné chez nous pendant dix jours. Il a joué à des jeux vidéo avec mon fils Shahil, 22 ans. Et nous avons regardé ensemble son premier film Ramaiya Vastavaiya», raconte Pradeep Soburrun.

Idem pour sa benjamine Sheena, 18 ans, qui a invité ses amis à assister au tournage, leur permettant de se faire prendre en photo avec les acteurs. «J’avais mis les révisions de côté», confie la jeune fille qui a participé aux examens du Higher School Certificate l’année dernière.

«Un neveu m’avait dit qu’il fallait tourner des films ici. Je n’avais pas pensé que cela deviendrait une réalité»

La famille Soburrun est désormais dans les secrets des dieux (de la cinématographie). Il y a quelques semaines, elle a reçu la visite d’une autre équipe qui compte tourner un film dans sa maison. L’actrice principale, cette fois-ci, sera Mallika Sherawat. Une autre fois, la maison avait été sollicitée pour le tournage d’une série télévisée en marathi. «On m’avait dit que je devais quitter ma maison pour un mois. Ce qui n’est pas acceptable. J’aime rester chez moi», lance Pradeep Soburrun.

À notre interlocuteur d’ouvrir une parenthèse : les scènes chaudes, les «kissing scenes» (NdlR : dans le film Loveshhuda), ne se déroulent pas devant tout le monde. «Cela, vous le regarderez dans le film», affirme-t-il.

Les hôtes retiennent également le partage de culture avec leurs invités. Surtout au niveau gastronomique, à savoir le fameux adrakwali chai, soit le thé au gingembre, ou encore la nourriture typiquement indienne. «C’était buffet ouvert», dit Pradeep Soburrun. «Saviez-vous que l’équipe prend des photos avant de bouger vos affaires? Cela, afin de pouvoir les remettre à leur place à la fin du tournage», continue-t-il.

Ce père de famille indique qu’en achetant ce terrain situé tout près de la montagne et bordé par une rivière, il a réalisé son souhait ainsi que celui de son épouse Shalini, également comptable. «Je n’ai jamais pensé qu’un jour on utiliserait ma maison pour des tournages. Un neveu m’avait dit qu’il fallait tourner des films ici. Je n’avais pas pensé que cela deviendrait réalité», admet-il.

En fait, tout a commencé après une édition du Salon de la maison. Des images de la résidence des Soburrun y avaient été circulées. «Lottotech est venu tourner un spot publicitaire. Par la suite, on a eu des visites pour le tournage de films. C’est un plaisir», dit-il. Il précise qu’il est payé Rs 40 000. «Cet argent sert  à faire des dons.»