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Prix des carburants: une hausse pourra-t-elle être évitée la prochaine fois?

8 janvier 2017, 15:15

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Prix des carburants: une hausse pourra-t-elle être évitée la prochaine fois?

Les consommateurs ont pu pousser un ouf de soulagement après que la State Trading Corporation (STC) a décidé, avant-hier, de maintenir les prix de l’essence et du diesel inchangés à Rs 38,85 et Rs 29,50 le litre. Mais les choses risquent de changer dans les mois qui viennent. La raison: le prix du baril suit une tendance à la hausse depuis plusieurs mois sur le marché mondial. Et cela risque de continuer, à en croire les autorités. Sans compter la hausse du taux de change au niveau du dollar.

Dans le cas présent, c’est surtout en puisant dans le Price Stabilisation Account (PSA) que la STC a pu contrecarrer une hausse des prix à la vente, évitant ainsi que le porte-monnaie n’accuse un coup de pompe. Un point qui est d’ailleurs souligné dans le communiqué du Petroleum Pricing Committee, branche technique de la STC chargée de suivre l’évolution du cours du pétrole et du diesel. C’est ce comité qui décide quand il faut changer les prix.

De plus, «depuis que des changements ont été apportés dans la manière de calculer le prix du pétrole en novembre 2015, les prix pratiqués au niveau local sont beaucoup plus proches du cours mondial», explique-t-on du côté du ministère du Commerce. En effet, si les projections étaient auparavant faites sur six mois, depuis novembre 2015, elles se font sur trois mois.

Toujours «trop élevé »

Alors, le PPC augmentera-t-il les prix la prochaine fois, compte tenu de la hausse du baril au niveau mondial ? Nos interlocuteurs ne veulent pas se prononcer.

Pour Swaley Kasenally, ancien ministre de l’Énergie, pour répondre à cette question, il faudrait savoir de combien dispose la STC à travers la PSA. Tant qu’il y aura suffisamment d’argent dans ce fonds, la STC aura une certaine marge de manœuvre, avance-t-il. Au cas contraire, il leur sera difficile d’éviter une hausse, selon lui. Toujours est-il que le prix du carburant demeure «trop élevé» chez nous, déplore Swaley Kasenally. «Il ne faut pas oublier qu’il y a encore une multitude de taxes que le consommateur doit payer sur le prix du carburant, comme le Maurice île Durable Levy, la contribution au Build Mauritius Fund ou encore celle qui va à la Road Development Authority.» Ce qui fait dire à l’ancien ministre de l’Énergie que la STC aurait pu baisser le montant de certaines de ces contributions, ce qui aurait fait chuter les prix des carburants.