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Fonction publique: les projets flexitime et assurance maladie reportés

6 janvier 2017, 20:51

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Fonction publique: les projets flexitime et assurance maladie reportés

La mise en œuvre des projets d’assurance maladie et de flexitime par le ministère de la Fonction publique ne débutera pas ce mois-ci. Pourtant, dans son bilan l’an dernier, celui-ci prévoyait que l’assurance maladie pour les fonctionnaires serait une réalité en janvier 2017. On avait également annoncé que le flexitime entrerait en vigueur.

La réalisation de ces projets s’annonce plus compliquée. Une étude sur le flexitime est en cours dans les différents ministères. Elle vise à identifier les fonctionnaires souhaitant opter pour des horaires de travail flexibles. «Le rapport d’étude nous sera remis le 11 janvier. Nous saurons, alors, à quellesdifficultés ont été confrontés les différents départements. Nous pourrons alors adapter le flexitime et établir un calendrier pour la mise en œuvre du projet», dit une source au ministère de la Fonction publique. L’objectif est d’introduire le flexitime dans au moins 20 départements d’ici juin 2017.

Les horaires flexibles sont actuellement appliqués dans six départements gouvernementaux. Les résultats de cette expérience devraient servir d’exemple aux autres. «Il y a une certaine fluidité. Les fonctionnaires peuvent ajuster leurs emplois du temps professionnel et familial. Les résultats pour ces six départements sont encourageants», déclare un officiel du ministère.

Les conditions d’emploi exigent que les fonctionnaires assurent 33 heures de travail par semaine. Avec le flexitime, ils pourront respecter cette règle, tout en choisissant le créneau qui leur convient le plus.

En plus de la réorganisation des services, les consultations entre le ministère de la Fonction publique et celui des Infrastructures publiques se poursuivent pour l’ajustement des horaires d’autobus au projet. Il est aussi question de revoir les heures de travail des Office Attendants pour les faire opérer selon un roster adapté au flexitime. Les horaires seront appliqués comme lors de la phase pilote en 2015.

En ce qui concerne l’assurance maladie pour les fonctionnaires, la mise en œuvre du projet prendra également un peu plus de temps. L’appel d’offres lancé en juillet 2016 n’a pas marché. Seules deux sociétés y ont répondu. Or, «la loi ne permet pas de choisir entre deux soumissionnaires. Il faut un minimum de trois compétiteurs. Nous allons donc relancer les procédures à la fin de février», avance une source au ministère de la Fonction publique.

50 % à l’état

Le mode d’appel d’offres changera. Lors du précédent exercice, on demandait aux compagnies de répondre à une demande de manifestation d’intérêt avant de faire leurs propositions. Cette fois, pour aller plus vite, il est question de demander aux intéressés de présenter directement des propositions.

Dans un premier temps, l’assurance maladie touchera environ 55 000 fonctionnaires, les corps parapublics n’étant pas concernés. Les conditions de l’assurance maladie restent les mêmes. À titre d’exemple, le gouvernement contribuera 50 % pour la couverture de base et les fonctionnaires devront ajouter le reste.

1 545 postes pourvus

<p>Entre le 1er octobre et le 31 décembre 2016, 1 545 postes ont été pourvus dans la fonction publique. Le ministère de l&rsquo;Éducation a la palme avec plus de 350, dont 272 &laquo;<em>Primary School Educators&raquo;</em>. À la Public Service Commission, 143 postes ont été pourvus par promotion. Les promotions à la Disciplined Forces Service Commission se chiffrent à 273. La PSC a des difficultés à recruter un Broadcast Manager pour l&rsquo;Assemblée nationale, un directeur pour le Hydrocarbon/Mineral Production Unit et un directeur d&rsquo;Ocean Mapping/Marine Information System Unit, sous le bureau du Premier ministre. Avec 23 postulants (dont 19 pour le Broadcast Manager) pour ces trois postes, aucun candidat n&rsquo;était qualifié.</p>

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Ce qu’attendent les syndicats pour 2017

Les syndicats du secteur public dans leur ensemble s’attendent à des progrès significatifs à plusieurs niveaux pour 2017. Le flexitime, le nombre de postes à pourvoir, le salaire minimum… Autant de dossiers qu’ils suivent de près. L’express a sollicité le concours de Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies and other Unions (FPBOU), et celui de Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and other Unions (FCSOU).

Flexitime

 «Le ministère de la Fonction publique l’avait annoncé dès avril 2016 dans les recommandations du dernier rapport du Pay Research Bureau. On s’attend, dès cette rentrée 2017, que le gouvernement apporte le changement nécessaire», affirme Deepak Benydin. Selon le syndicaliste, le flexitime est «une des solutions potentielles» au gros problème de congestion routière. «Une partie des employés commencera à travailler le matin et une autre partie aura une toute autre tranche d’horaires. Cela aiderait énormément à décongestionner nos routes aux heures de bureau traditionnelles.»

De plus, précise Deepak Benydin, le flexitime conduira positivement à la création de plus d’emplois. «Davantage de postes pourront être créés car les services rendus pourraient se faire sur une base permanente 24 sur 24, 7 sur 7. Nos guichets ne fermeront pas plus tôt dans l’après-midi, comme c’est le cas aujourd’hui.»

Civil Service College

Autre attente des employés des corps parapublics : généraliser la formation du Civil Service College (CSC). À ce jour, cet organisme assure la formation des fonctionnaires de la Fonction publique uniquement. Deepak Benydin lance un appel au gouvernement pour que cette formation dispensée par le CSC «soit également étendue aux employés des organismes parapublics»

Parastatal Body Service Commission (PBSC)

 La FPBOU attend aussi pour cette rentrée la mise en place du PBSC, instance régulatrice du recrutement dans les corps parapublics. Deepak Benydin est d’avis que cette autorité apportera «plus de méritocratie et de transparence dans le mode de recrutement des employés du secteur»

7 000 postes à remplir

À la rentrée 2017, 7 000 postes restent à pourvoir dans la fonction publique, au dire de Narendranath Gopee. Le syndicaliste souhaite que le recrutement par la Public Service Commission soit fait dans la transparence.

Démocratie participative

 Autre revendication de la FCSOU : l’application du principe de démocratie participative avec la pleine participation syndicale. Au lieu de fignoler une loi aussi délicate que le Prosecution Commission Bill «en catimini», pour Narendranath Gopee «le gouvernement devrait d’abord inclure tous les syndicats concernés dans des consultations préalables à la présentation du projet de loi devant l’Assemblée nationale». L’idée d’avoir recours à un référendum est la bienvenue.

Les pompiers sous le PMO

Le syndicaliste lance un appel pressant au gouvernement pour qu’il considère mieux le sort du département Fire and Rescue Service. «Ce secteur est confronté depuis de longues années à moult problèmes qui s’accumulent.Il est temps que le gouvernement rencontre les syndicats pour trouver une issue positive à ces problèmes.» Les salariés de ce secteur émettent de même leur souhait de voir ces services passer sous le bureau du Premier ministre plutôt que du ministère des Collectivités locales.

National Wage Consultative Council (NWCC)

 L’introduction du salaire minimum figure aussi parmi les attentes. Le syndicaliste réclame l’entrée en fonction du NWCC au plus vite. Ce, après des consultations avec les instances syndicales concernées.

Nouvelle loi du travail

Après avoir soumis ses propositions, la FCSOU attend une ébauche de la nouvelle loi du travail. Ce document est actuellement au State Law Office.