Vous venez de décrocher un diplôme de la Retail Banking Academy. Pourquoi cette filière est-elle si importante qu’il vous a fallu entamer des études pour devenir un Certified Retail Banker ?

Le Retail Banking est un pilier très important d’une banque commerciale. Ce département peut compter de 50 à 70 % (ou plus) de son effectif total. En choisissant cette filière, je voudrais démontrer que c’est un métier qui a beaucoup de mérite et qui apporte une valeur ajoutée aux activités d’une banque commerciale. La qualification octroyée par la Retail Banking Academy de Londres est reconnue globalement. Cet institut a été créé en 2012 par Michael Lafferty, un professionnel de la banque de détail au Royaume-Uni. Son rêve était de promouvoir et de professionnaliser le métier de Retail Banker à travers le monde. La Chief Executive Officer, Evelyn Hunter, travaille dans le même sens. Cet institut est le seul à l’international à offrir des programmes structurés, qui ciblent spécifiquement les employés de banque.

Quelles sont les principales caractéristiques du Retail Banking ?

Ce sont principalement le développement et l’exécution d’une stratégie de croissance, le déploiement des efforts continus pour que le service clientèle soit d’excellente qualité, le développement du type de leadership conforme à la nature de la banque de détail. Mais aussi la gestion des opérations et des systèmes, une connaissance accrue des législations liées à la finance internationale en vigueur à

travers le monde, les mesures à prendre au niveau de la gestion, les actifs et les passifs de la filière Retail d’une banque et le Brand Management.

Comment avez-vous atterri à la Retail Banking Academy ?

J’aime innover et apporter un changement positif à tout ce que j’entreprends. En 2014, en cherchant une institution pour obtenir une maîtrise en Business Administration, je suis tombé sur la Retail Banking Academy. Et aujourd’hui, je suis le premier Mauricien avec le titre de Certified Retail Banker. J’espère que d’autres Mauriciens s’intéresseront à des études supérieures en Retail Banking.

Comment s’est passée la cohabitation entre les études et vos responsabilités familiales ?

Sans le soutien sans relâche de mon épouse, Rooman, et de mes quatre enfants, cela aurait été difficile de porter ce projet d’études à terme. Je suis reconnaissant à l’égard de chacun d’eux. Les études par correspondance ont cela de spécifique. Même si vous êtes physiquement présent dans la famille, en réalité, vous n’y êtes pas tout à fait car vous vous concentrez ailleurs.

Comment le rehaussement du niveau de vos compétences académiques dans le domaine du service aux particuliers peut-il vous aider à grimper les échelons ?

Puisqu’un Certified Retail Banker est un professionnel hautement qualifié, rien ne l’empêche d’aspirer à des postes de hautes responsabilités au sein d’une banque commerciale. La plupart des personnes qui étudient la finance, l’économie ou la comptabilité choisissent, par exemple, soit un diplôme d’expert-comptable de l’Association of Chartered Certified Accountants, soit une maîtrise en Business Administration avec spécialisation. Les employés du secteur bancaire peuvent également étudier à la Retail Banking Academy pour se spécialiser dans un domaine de prédilection et ainsi obtenir une qualification de niveau Post Graduate. En sus des cours à distance, j’ai participé à un atelier de travail organisé en Afrique du Sud par l’institut. J’ai rencontré les chargés de cours en personne. Rencontrer ces professionnels expérimentés, qui ont travaillé dans plusieurs banques à travers le monde, a été une expérience enrichissante.

Alors que vous avez investi dans une formation, comment expliquez- vous que certaines institutions ont, à un moment, remis en question leur engagement dans cette filière ?

En ce qui concerne l’orientation adoptée par certaines institutions bancaires, l’accent est parfois mis davantage sur une filière telle que le service dédié aux entreprises ou à l’investissement que sur d’autres. Il n’y a rien de mal à cela. Ce qui importe, c’est la mise en place de méthodes de travail interdépartementales et plus synergétiques, susceptibles d’apporter plus de valeur aux clients et, bien sûr, par la même occasion, une profitabilité soutenue.