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Facebook s'attaque aux fausses informations avec l'aide de ses utilisateurs

16 décembre 2016, 07:41

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Facebook s'attaque aux fausses informations avec l'aide de ses utilisateurs

Facebook part à l'assaut des fausses informations diffusées sur sa plateforme, devenues un sujet phare avec la campagne présidentielle américaine, et va offrir la possibilité à ses utilisateurs de les lui signaler.

Le réseau social teste actuellement sur un nombre limité de personnes une nouvelle commande qui permet aux internautes de caractériser un message comme étant une fausse information.

Il faut cliquer dans la partie située en haut et à droite du message, qui permettait déjà de marquer un contenu comme «ennuyeux» ou «indésirable», a indiqué dans un message posté sur sa page Facebook Adam Mosseri, vice-président de News Feed, le département du réseau social qui gère les fils d'actualité.

En cas de signalement, Facebook s'appuiera également sur «d'autres signaux», dont il ne précise pas la nature, pour soumettre, le cas échéant, l'article ou le message à des sites reconnus pour leur travail de vérification de l'information.

Il choisira dans la liste établie par l'institut indépendant Poynter un ou plusieurs des 43 sites répertoriés, dont aucun Français.

Si la vérification révèle que l'article contient des informations erronées, il sera alors assorti d'un triangle contenant un point d'exclamation, souvent utilisé en signalisation routière pour indiquer un danger, et de la mention «contesté par des vérificateurs indépendants».

Adam Mosseri précise qu'il sera toujours possible de partager ces articles, mais la mention apparaîtra à chaque fois.

Il ne sera, en revanche, plus possible pour son auteur ou son éditeur d'en faire la promotion sur Facebook, notamment par de la publicité, indique le réseau social.

Facebook avait déjà annoncé mi-novembre qu'il n'autoriserait plus les sites ou les applications diffusant des informations trompeuses ou fausses à faire de la publicité, mais n'avait pas précisé selon quels critères d'évaluation.

Mi-novembre également, le géant d'internet Google avait décidé d'adopter la même politique vis-à-vis de ces sites.

«Cette mise à jour n'est qu'une étape et il y en aura d'autres», a commenté le PDG de Facebook Mark Zuckerberg dans un message sur sa page.

Après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, une polémique est née autour du rôle supposé des fausses informations, souvent diffusées à dessein, dans l'issue du scrutin.

«Le pape François surprend tout le monde, apporte son soutien à Donald Trump pour la présidence», est sans doute le titre le plus emblématique de ces articles accrocheurs, conçus par des sites cherchant à générer du trafic et, ce faisant, à s'enrichir.

Un autre article, qui a aussi fait le tour d'internet, était titré «l'agent du FBI derrière la fuite des emails d'Hillary retrouvé mort, victime d'un meurtre maquillé en suicide».

Le débat a pris un tour dramatique début décembre lorsqu'un homme a fait feu dans une pizzeria de Washington qu'il soupçonnait, sur la base de fausses informations, d'abriter un réseau pédophile impliquant notamment Hillary Clinton.

Avant de s'engager publiquement dans la lutte contre les fausses informations, M. Zuckerberg avait contesté début novembre le rôle de ce phénomène dans le résultat de l'élection, estimant qu'il s'agissait d'une «idée assez dingue».

Facebook fait partie, au même titre que l'AFP, de l'organisation First Draft, créée en septembre 2015, qui vise à améliorer la qualité de l'information diffusée sur internet et ambitionne notamment de créer une plateforme collaborative de vérification.