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Macédoine: l’opposition refuse de reconnaître sa défaite

13 décembre 2016, 15:58

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Macédoine: l’opposition refuse de reconnaître sa défaite

L’opposition sociale-démocrate a refusé mardi de reconnaître l’étroite victoire de la droite au pouvoir aux législatives de dimanche en Macédoine, dénonçant pour la première fois des «irrégularités».

Organisé en vertu d’un accord passé sous l’égide de l’Union européenne, ce scrutin, reporté en avril et juin, était destiné à sortir le pays d’une grave crise politique qui le paralyse depuis début 2015.

Au pouvoir depuis 2006 mais accusé de corruption et de dérive autoritaire par l’opposition, le VMRO-DPMNE (droite) de Nikola Gruevski, est arrivé légèrement devant les sociaux-démocrates du SDSM (38,06 % contre 36,69%).

Il compte deux sièges de plus (51 sur 120 au parlement contre 49), selon les résultats quasi complets communiqués lundi soir par la commission électorale.

Mais aux yeux du SDSM, qui avait revendiqué la victoire dimanche soir au début du dépouillement, les résultats montrent que «le pouvoir a été battu et que les citoyens ont choisi la vie et le changement».

«Avant même que la commission électorale proclame les résultats définitifs, une chose est claire. Le temps des politiciens comme Nikola Gruevski est terminé», a affirmé le SDSM.

la volonté des citoyens s’est matérialisée, ajoute le parti de Zoran Zaev, en dépit «des nombreuses irrégularités et des pressions aux cours de la période pré-électorale et pendant le vote», «qui ont influencé le résultat final du vote».

«L’administration chargée du scrutin a rencontré des problèmes dans la préparation des élections et a raté plusieurs dates butoir, mais d’une manière générale la journée de vote a été bien organisée et s’est déroulée sans incidents majeurs», a de son côté annoncé l’OSCE, dont 340 observateurs ont surveillé le vote.

Le SDSM affirme que les observateurs, 8.000 en tout, qui ont suivi le scrutin ont «constaté» ces irrégularités sans préciser s’il comptait engager des recours.

Jusqu’au communiqué du SDSM, le scrutin de dimanche n’avait pas été entaché d’allégations de fraudes importantes.

La crise dans ce pays candidat à l’Union européenne a commencé début 2015 quand Zoran Zaev a rendu publiques des écoutes illégales de milliers de Macédoniens, selon lui diligentées par son rival. Leur contenu révélait des faits de corruption dans les plus hautes sphères du pouvoir et de l’administration.