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Terrorisme allégué: Sooklall reclame Rs 50 M à l’État

5 décembre 2016, 16:58

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Terrorisme allégué: Sooklall reclame Rs 50 M à l’État

 

C’est un homme meurtri. Gianeshwar Sooklall, qui a été placé en détention policière le 23 janvier de cette année, en compagnie de son ami Ish Sookun, pour acte de terrorisme se dit humilié et que son image a été ternie auprès de ses collègues, amis, voisins et parents. Il ne peut oublier ce qui lui est arrivé. Il a fait servir une mise en demeure, par le biais de ses hommes de loi, Mes Erickson Mooneapillay et Luvi Mootoosamy, au greffe de la Cour suprême, vendredi.

Aussi connu sous le nom de Kishan, ce gérant du cybercafé Indra, situé au Lakepoint, à Curepipe, demande réparation pour son arrestation qu’il qualifie d’arbitraire. Il réclame des dommages de Rs 50 millions à l’État, au Commissaire de police (CP), Mario Nobin, à l’Assistant CP, Heman Jangi, et à l’assistant surintendant de police Dawoodarry.

Kishan Sooklall raconte qu’il avait aidé son ami Ish Sookun, expert en informatique et System Admi nistrator à La Sentinelle, à mettre en place une compagnie d’informatique en 2006. Et affirme avoir re çu un appel de la part de la mère de son ami, le 23 janvier, où celle-ci réclamait sa présence à Providence. «Elle m’avait dit que les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID) avaient emmené Ish dans un endroit inconnu» Il soutient s’être rendu aux Line Barracks pour avoir des renseignements sur son ami.

«À un moment, j’ai entendu crier mon nom et lorsque j’ai répondu, des gens en civil m’ont attrapé et m’ont emmené de force à l’intérieur», fait-il ressortir dans sa mise-en-demeure. Ajoutant que son calvaire a commencé lorsque son interrogatoire avait débuté. «On m’avait questionné sans m’expliquer pourquoi et on m’avait demandé qui a envoyé le courriel au Bureau du Premier ministre (PMO).»

«Torturé» par les enquêteurs

Kishan Sooklall fait allusion au courriel qui menaçait Maurice de possibles attaques terroristes, envoyé le 20 janvier 2016 au PMO. La Cyber Crime Unit de la police soupçonnait que ce courriel avait été envoyé de son cybercafé. «Ils m’ont demandé si je m’y trouvais, avec une fille, le 20 janvier 2016 vers midi, et m’ont carrément accusé d’être celui qui serait l’auteur de ce courriel. J’ai maintenu que je ne me trouvais pas au cybercafé à l’heure mentionnée», poursuit le jeune homme.

Il allègue avoir été torturé et battu par les enquêteurs du CCID après avoir été obligé d’apposer sa signature sur un document. «On m’avait emmené au poste de police de Sodnac et on m’avait déjà collé l’étiquette de terroriste sur le dos. On m’avait menacé de me faire porter le chapeau et au cas échéant, j’allais être emprisonné», explique Kishan Sooklall.