Publicité

Téléphone clandestin: pas de brouilleur de fréquence au centre de Petit-Verger

29 novembre 2016, 20:55

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Téléphone clandestin: pas de brouilleur de fréquence au centre de Petit-Verger

 

À qui était destiné ce téléphone cellulaire retrouvé dans la cour de la prison de Petit-Verger, dimanche ? Selon les premiers éléments de l’enquête, ce colis aurait été balancé par-dessus le mur de clôture. Contrairement aux autres prisons du pays, celle de Petit-Verger est un espace ouvert, où les détenus ont la possibilité de travailler dans la cour (sous la surveillance des gardiens) ou encore de suivre des cours de formation préprofessionnelle. Et cette prison ne disposerait pas d’un brouilleur de fréquence qui empêche les téléphones portables de recevoir ou d’émettre des appels ou des messages.

Dans la soirée de dimanche, un gardien inspectait un terrain près de l’aile B, en compagnie d’un surintendant de la prison, quand ils sont tombés sur ce colis qui renfermait un téléphone portable enroulé dans du ruban adhésif, une batterie et une certaine quantité d’héroïne. La direction a contacté les Casernes centrales et une équipe de la Brigade antidrogue a été dépêchée pour prendre possession de l’héroïne, alors que le téléphone a été retenu par la prison pour enquête.

Ce n’est pas la première fois que les gardiens de prison mettent la main sur un téléphone. Or, la question est comment les détenus font-ils pour recharger les cellulaires ? Selon une source en milieu carcéral, ces derniers n’allument pas leur téléphone pendant toute la journée. «Ils peuvent se faire prendre par les gardiens. Ils utilisent l’appareil que pour quelques minutes seulement avant de l’éteindre. La batterie peut alors durer pendant un mois ou plus.» Et quand celle-ci est à plat, «le prisonnier peut recevoir une nouvelle batterie avec la complicité d’un gardien véreux, ou c’est un colis qui est balancé par-dessus le mur de la prison», avance notre interlocuteur.