Maurice, île paradisiaque. C’est souvent ce que disent les touristes qui séjournent chez nous. Si nos plages sont connues pour attirer les étrangers, les hôtels jouent aussi un rôle primordial dans notre secteur touristique, troisième pilier économique. Comme «le tourisme à Maurice est en plein essor depuis deux ans, l’ensemble des métiers liés à ce secteur sont donc en forte demande», note Jocelyn Kwok, Chief Executive Officer (CEO) de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’Île Maurice (AHRIM). «Généralement, on parle des métiers de l’hébergement, hôtelier et non hôtelier, des métiers de réceptif et d’animations touristiques et récréatives, des métiers de l’aérien, et enfin des métiers de la restauration.»

Dans le secteur hôtelier mauricien, il convient de savoir que les métiers sont répartis sous «quatre grands domaines où les besoins en main-d’oeuvre ne cessent d’augmenter», explique Jocelyn Kwok. Le Housekeeping, comprenant le poste de femme de chambre par exemple, est un de ces quatre secteurs d’activités de l’hôtellerie. Les personnes travaillant dans ce domaine s’occupent de «la tenue des chambres mais aussi de la buanderie».

Le domaine du Food and Beverage offre également plusieurs emplois – comme par exemple serveur ou barman dans «le service de restauration en salle ou dans les différentes parties de l’hôtel», souligne le CEO de l’AHRIM. Alors que le département de Food Production consiste, lui, de responsabilités de chef de cuisine, ou de cuisinier, entre autres, chargés «de la cuisine et de la préparation culinaire».

Un autre département hôtelier mauricien en demande est celui du Front Office, qui se charge de «l’accueil et de la gestion des clients». Réceptionnistes accueillant et effectuant les réservations des clients et les préposés aux questions administratives liées au séjour de leurs hôtes, ou concierges, intermédiaires entre les vacanciers et les différents services de l’établissement.

Si les emplois susmentionnés sont plutôt connus, il en existe certains, peutêtre moins populaires, qui sont proposés. Le CEO de l’AHRIM fait lui ressortir qu’il «émerge tout le temps de nouveaux métiers qui répondent à des besoins changeants». Et d’ajouter «qu’aujourd’hui, on évoque souvent les spa and wellness therapists, les paysagistes pour les jardins et les golfs, les Revenue managers qui font évoluer l’optimisation des recettes des infrastructures hôtelières, les ingénieurs des Resorts, ou encore les Events planners et managers».

Diplomatie

Il faut savoir que plusieurs cours sont proposés à Maurice dans les établissements comme Vatel ou l’École hôtelière Sir Gaëtan Duval afin de pouvoir être formé à des métiers spécifiques de l’hôtellerie. Toutefois pour exercer dans ce secteur, certaines qualités sont indispensables pour faire de vous un bon employé.

«Une personne qui veut travailler dans le secteur hôtelier doit impérativement avoir le sens du service», indique Gulshan Teeluck, Agent Coordinator du Tourism Department à l’École hôtelière sir Gaëtan Duval. Si vous avez souvent entendu l’adage «le client est roi», il sera essentiel de l’appliquer dans l’hôtellerie. Satisfaire vos clients, les aider à trouver leur confort dans votre établissement devra être votre priorité.

Vous devrez aussi être doté d’«un excellent sens de communication», poursuit Gulshan Teeluck. «Savoir communiquer avec votre clientèle est une qualité importante qu’il faut développer.» Il conviendra par exemple de veiller à toujours rester diplomate dans la façon d’aborder vos clients. Mais aussi de comprendre une demande et de pouvoir vous exprimer face à n’importe quel client. Et «peu importe la situation, il sera essentiel de garder le sourire.»

«Être organisé et discipliné seront aussi des capacités nécessaires si vous désirez faire carrière dans l’hôtellerie», soutient l’Agent Coordinator de l’École hôtelière Sir Gaëtan Duval. Il est important de noter que ce secteur est très strict et requiert de la discipline pour maximiser son efficacité.

Jocelyn Kwok abonde, lui, dans le même sens. S’il fait mention de ces qualités, il ajoute également qu’un professionnel exerçant dans l’hôtellerie doit «avoir des valeurs». À l’instar de toujours être humble, d’être à l’écoute d’autrui et de posséder le sens du respect envers les autres. Car, en sus de respecter les clients de l’hôtel, vous devrez aussi éprouver du respect envers vos supérieurs. Et il faudra pouvoir obéir aux règles et demandes de vos chefs.

Selon le CEO de l’AHRIM, une qualité vitale que devrait possédait tout individu qui travaille dans cette industrie, c’est d’être passionné. Une personne dans l’hôtellerie doit «développer la passion». L’amour du métier est ce qui vous motivera le plus et vous aidera à vaincre les aléas du poste. «Sans passion, il ne faut même pas y penser.»

Si vous êtes déterminé à trouver de l’emploi dans l’hôtellerie, «les autorités ont mis un certain nombre de programmes d’embauche», note Jocelyn Kwok. «Le ministère du Travail et tout le réseau des Citizens Advice Bureau, le Youth Employment Programme, le Human Resource Development Council, entre autres, offrent une assistance pour accompagner les demandeurs d’emploi. L’AHRIM compte, elle, développer une activité d’information et d’orientation pour le secteur.»

Jocelyn Kwok et Gulshan Teeluck encouragent vivement ceux qui veulent faire carrière dans le tourisme et l’hôtellerie à le faire. Selon nos interlocuteurs, ce secteur offre un avenir prometteur. «Dans l’hôtellerie et le tourisme », conclut Jocelyn Kwok, «l’avancement professionnel est quasi garanti pour les assidus, qui engrangent de la connaissance et de l’expérience au fil des années. Il est rare que l’on n’offre pas de nouvelles responsabilités ou de nouveaux défis aux meilleurs».