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Mort après avoir été ébouillanté: l’épouse et la fille interpellées

18 novembre 2016, 08:30

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Mort après avoir été ébouillanté: l’épouse et la fille interpellées

 

Lorsqu’il avait été ébouillanté, les soupçons s’étaient portés sur sa fille aînée âgée de 15 ans. C’était le 7 novembre. Et, dix jours plus tard, soit jeudi 17 novembre, Rehman Dilloo, 44 ans, a rendu l’âme alors qu’il était sous observation à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos. Et alors que les préparatifs étaient en cours pour accueillir le corps dans la maison, la police de Moka a interpellé mère et fille. Ce, après les allégations dans le voisinage.

Dans un premier temps, la jeune fille a indiqué aux enquêteurs que son père avait attenté à sa pudeur. Et que c’est en légitime défense qu’elle l’a aspergé d’eau chaude. Peu après, elle a allégué que c’est par inadvertance que son père a été ébouillanté.

À cité Telfair, Moka, où réside la victime, l’incompréhension et un sentiment de révolte animent les voisins. «C’est vrai qu’il avait un penchant pour la bouteille, mais il ne cherchait querelle à personne. Cependant, sa famille profitait de la situation pour le frapper car il désapprouvait les relations de ses filles avec des individus douteux», explique un membre de la famille. Les proches de Rehman Dilloo soutiennent ainsi que ce dernier était «un homme maltraité».

«Les officiers de la Child Development Unit faisaient souvent le va-et-vient chez eux pour demander à leur mère de bien surveiller ses filles». Celles-ci auraient même été mises à la porte de leur collège situé dans les Plaines-Wilhems. Ce, en raison de leurs «mauvaises fréquentations». Et elles ont abandonné leurs études.

L’on évoque également le fait que ce sont les enfants de Rehman Dilloo qui avaient fait des allégations contre lui pour une affaire de mœurs. Et le quadragénaire était sorti de prison une semaine avant cet incident. «Malgré cela, il leur a pardonné», indique-t-on.

Une histoire d’argent

Depuis son retour de prison, le quadragénaire travaillait comme maçon chez un voisin. «Je lui ai donné Rs 3 000 pour un travail samedi. C’était le 5 novembre et il a remis une partie à son épouse avant de garder Rs 825 pour lui», confie l’employeur. Ce dernier a indiqué avoir rencontré Rehman Dilloo le lendemain. Et il lui aurait confié : «Mo bann fami finn pran mo largent.» La police soupçonne, du reste, que ce drame pourrait être lié à cette histoire d’argent.

C’est un voisin qui a incité Rehman Dilloo à se rendre à l’hôpital 24 heures après avoir été ébouillanté. «Des poches d’eau sont apparues sur tout son corps. Il souffrait et il avait des difficultés à se déplacer», confie-t-il.

Mais Rehman Dilloo a refusé de rapporter cette affaire à la police de Moka de peur que ses enfants ne soient inquiétés. C’est après que le personnel soignant de l’hôpital l’a interrogé sur les circonstances de ses blessures que les officiers du poste de police de l’hôpital lui ont remis un «Form 58».