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Wall Street attend les premiers pas du président élu

12 novembre 2016, 11:28

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Wall Street attend les premiers pas du président élu

 

Après la surprise, puis la satisfaction de voir élu un candidat ayant promis baisses d'impôts et programme d'infrastructures, Wall Street attend désormais les premiers pas du président élu Donald Trump pour confirmer son emballement.

Dans la foulée de l'élection présidentielle l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a signé sa meilleure semaine en près de cinq ans, en augmentation de 5,36% à 18.847,66 points et a battu deux records successivement.

Le Nasdaq, à dominante technologique a pris 3,78% à 5.237,11 points et l'indice élargi S&P 500 3,80% à 2.164,45 points.

La Bourse de New York a très vite pris son parti d'une victoire de Donald Trump qu'elle n'attendait et qu'elle ne souhaitait pas, les investisseurs se ruant sur les titres pouvant bénéficier de son élection.

«Le basculement entre secteurs a été incroyablement violent cette semaine et il sera très important de voir si les choses se normalisent la semaine prochaine», a indiqué Tom Cahill.

Les entreprises technologiques, qui faisaient figure depuis le début de l'année de principal relais de croissance ont été un peu délaissées au profit des secteurs de la santé, sur lequel ne pèsent plus les risques d'une présidence Clinton, de la finance ou encore ceux liés à la défense et aux infrastructures.

«Quand on s'est réveillé mercredi matin, les questions qui se sont posées ont été: s'il y a une relance par les programmes d'infrastructure, s'il y a une dérégulation du secteur financier, on a tout d'un coup des secteurs dont les profits vont beaucoup augmenter», a indiqué Gregori Volokhine de Meeschaert.

Plus généralement, les investisseurs escomptent un rebond de la croissance grâce aux dépenses supplémentaires et aux baisses d'impôts et un regain de l'inflation.

Pour en bénéficier et par crainte de voir la valeur de leur actifs s'éroder ils ont quitté le marché des obligations d'Etat pour affluer vers les marchés d'actions.

«Le déficit va augmenter et tout ne passera pas, même avec un Congrès républicain, mais la perspective d'impôts plus faibles, de moins de réglementations et d'un plan de relance est la combinaison parfaite pour le marché», a résumé Hugh Johnson de Hugh Johnson Advisors.

Cette vision a pour l'instant éclipsé les réserves émises par Wall Street avant l'élection sur les propositions du candidat Trump.

 Entourage

Ses premières nominations dans les domaines touchant à l'économie vont être «vite décortiquées par rapport à leurs positions sur les programmes les plus «extrêmes» de M. Trump», a estimé Gregori Volokhine, mentionnant notamment le sujet crucial des accords commerciaux.

«Ce qui inquiète beaucoup le marché c'est que nous savons que M. Trump n'a pas d'expérience et nous espérons qu'il s'entoure de personnes qui en ont», a continué Hugh Johnson.

La remontée des taux, qu'elle soit favorisée par les risques d'inflation ou par la perspective de voir la Réserve fédérale (Fed) procéder à un resserrement monétaire à une cadence plus élevée qu'attendu jusque là, suscite des interrogations à plus long terme.

«Il ne faut pas oublier que la justification de la progression des marchés les huit dernières années a été des taux d'intérêts proches de zéro», a rappelé Gegori Volokhine.

Les fondamentaux des entreprises paraissent toutefois rassurants estimait Tom Cahill qui relevait qu'il semble que pour le troisième trimestre «le bénéfice par action des membres du S&P500 soit en hausse d'environ 2,5% sur un an ce qui est le premier chiffre positif depuis de plusieurs années».

Dans les prochaines semaines, les investisseurs seront également attentifs à tout indice sur les ventes de fin d'année, période toujours cruciale pour la consommation, qui reste le principal moteur de l'économie américaine.