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Air Mauritius: la réplique du camp de l’ex-CEO

8 novembre 2016, 09:00

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Air Mauritius: la réplique du camp de l’ex-CEO

Nouvelle tournure dans l’affaire de la révocation de l’ex-CEO d’Air Mauritius. En avouant en conférence de presse à son bureau, lundi 7 novembre, qu’il était au courant de la décision du board, le grand argentier et Prime minister in waiting vient donner des munitions au panel légal de Megh Pillay en vue du procès que celui-ci intentera à MK pour licenciement «illégal, abusif, de mauvaise foi et avec intention de nuire».

Si pour Pravind Jugnauth, l’ancien CEO était au courant que le conseil d’administration comptait le révoquer, dans l’entourage de Megh Pillay, l’on campe sur ses positions. «Non, il n’y avait aucun agenda pour la réunion d’urgence du 28 octobre.»

Rupture de confiance

C’est d’ailleurs ce que Megh Pillay a fait ressortir dans sa lettre en date du 1er novembre, envoyée au Company Secretary Fooad Nooraully et en copie aux autres directeurs du board du transporteur national. «As CEO and a member of the Board, I was neither informed of the nature of business to be transacted at the purported Board meeting of the 28th October 2016, nor was I given an opportunity to be heard before a decision was taken to summarily dismiss me as CEO in breach of the law and the rules of corporate governance», peut-on y lire.

Par rapport à ce qu’a déclaré le ministre des Finances sur «les fréquentes divergences entre le CEO et les membres du conseil d’administration sur des policy decisions», les proches de Megh Pillay précisent que les désaccords étaient uniquement entre le tandem Suddhoo/Maunthrooa et lui et pas avec le reste du board. Au contraire, «ils ne faisaient que des louanges à son égard», indique-t-on de ce côté. Ajoutant que Megh Pillay est quelqu’un qui part de son propre chef quand il y a une rupture de confiance entre le gouvernement ou le conseil d’administration et lui. Ce, fait-on ressortir, comme il l’a fait le 3 mars 2015 en démissionnant de la direction de la State Trading Corporation, soit deux ans avant la fin de son contrat. Sans compter que «pour ne pas embarrasser ceux concernés, celui-ci avait alors évoqué des raisons personnelles», dit-on dans l’entourage de l’ex-nº. 1 de MK.

Par ailleurs, dans un communiqué émis, lundi, Air Mauritius dit «confirmer que la compagnie est en conformité avec tous les règlements de l’aviation civile». Précisant que la nomination de Raja Buton comme nouvel Accountable Manager de la compagnie nationale d’aviation a été communiquée à l’aviation civile, le 28 octobre. Soit le jour même du limogeage de Megh Pillay. Sauf que du côté du Paille-en-Queue Court, des sources concordantes soutiennent tout bas que cette lettre aurait été antidatée sur instructions, après des articles de presse, dont celui de l’express d’hier intitulé Révocation de Megh Pillay : de «graves» manquements aux Civil Aviation Regulations.