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African Leadership Network 2016: Maurice bénéficiaire des retombées de l’Africa Business Fellowship aux États-Unis

7 novembre 2016, 15:55

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African Leadership Network 2016: Maurice bénéficiaire des retombées de l’Africa Business Fellowship aux États-Unis

Un des objectifs de l’Africa Business Fellowship consiste à faciliter l’insertion professionnelle de jeunes Américains en Afrique.  L’un d’eux fera son stage  à Maurice.

Maurice sera un des bénéficiaires des retombées d’un programme d’insertion professionnelle qui concerne une quinzaine de jeunes professionnels américains. Ces derniers ont passé quelques jours dans le pays en vue de recevoir leur certificat de participation à ce vaste programme d’insertion professionnelle grandeur nature. De plus, une société mauricienne a accepté d’organiser et de financer l’insertion professionnelle d’un Américain, récipiendaire d’une bourse de l’Africa  Business Fellowship. 

Ce programme  est l’aboutissement d’une collaboration entre Strive Masiyima, homme d’affaires d’origine zimbabwéenne, qui a engagé sa fortune personnelle pour lancer des projets à but philanthropique en Afrique, et Fred Swaniker, président et fondateur de l’African Leadership Group. L’idée consistait à sélectionner des jeunes talents affectés dans des organisations phares aux États-Unis pour un stage de six mois dans des sociétés situées dans différents pays du continent africain. C’est ainsi que l’Africa Business Fellowship est né.

La portée et la pertinence de cette première expérience ont fait partie intégrante du programme de l’édition 2016 de la rencontre annuelle du réseau de l’African Leadership qui s’est déroulé du 2 au 5 novembre à l’hôtel Westin Turtle Bay, à Balaclava. Parmi les retombées de la première édition de ce programme de placement professionnel, sept Américains ont fait une demande pour un prolongement de leur séjour africain et trois ont déjà accepté des offres d’emploi de plus de six mois.

«Je reviendrai à Maurice», soutient Ashley Company, une des bénéficiaires du programme d’insertion professionnelle de six mois en Afrique. «C’est un pays exceptionnel. Nous sommes arrivés au moment où le pays célébrait la fête de Divali. C’était pour nous une heureuse découverte. Nous avons découvert la multiplicité culturelle du pays.» En 2013, Ashley Company a fondé le Jelani Girls Inc. Son rêve : transformer des jeunes filles de banlieues et des villes en citoyennes globales.

Pour atteindre cet objectif, elle n’a pas hésité à abandonner le poste de District Manager, chez Pepsi Co., pour faire le tour du monde afin d’apprendre de nouvelles langues et de faire de nouvelles expériences utiles pour réaliser les projets qu’elle s’est fixés. «Mon frottement avec le continent africain m’a permis de retrouver mes racines profondes. J’y ai trouvé des éléments susceptibles de me permettre à m’affirmer de façon positive dans ma vie de tous les jours. Je pense qu’une meilleure connaissance de l’Afrique contribuera certainement à aider les Afro-américains à y trouver les ingrédients pour jouir d’un mieux-être existentiel qui ne demande qu’à être exploité.»

Ambassadeurs de l’Afrique

Pour Strive Masiyiwa, ce n’est que partie remise. La prochaine cuvée passera de quinze à une trentaine de jeunes Américains. «Ces stagiaires ont atteint une grande maturité dans leurs occupations professionnelles respectives. Ils viennent de différents secteurs, allant de la construction, de la télécommunication à l’hôtellerie. Ce programme a été mis sur pied pour donner la réplique à l’initiative du président américain Barack Obama qui a permis à quelque  500 jeunes leaders africains de faire des stages aux États-Unis.»

Strive Masiyiwa croit dans le devenir du continent africain et de ses ressources humaines. «Un business qui se déroule en Afrique rapporte des dividendes. Nous avons voulu initier des jeunes Américains à l’environnement de travail et du business du continent africain. Ce programme est un investissement qui portera ses fruits dans le temps. Les bénéficiaires seront les ambassadeurs du continent africain aux États-Unis. De retour à la maison, ces jeunes faciliteront la conduite des affaires avec le continent africain. Une insertion sur l’Afrique ne peut que contribuer à changer les perceptions à son égard.»

L’édition 2016 du réseau de contacts de l’African Leadership Group a tenu toutes ses promesses, soutient Fred Swaniker. «Presque 80 % des 300 Chief Executive Officers et entrepreneurs qui ont assisté aux travaux sont venus à Maurice pour la première fois. Bon nombre d’entre eux étudient les perspectives d’investir à Maurice. Certains envisagent même d’installer leur quartier général dans le pays. D’autres disent qu’ils vont revenir pour faire du tourisme.»

Fred Swaniker estime que le dialogue entre la partie mauricienne, dirigée par Jean François Chaumière, conseiller spécial au bureau du Premier ministre, et une trentaine de leaders du réseau de contacts de l’African Leadership Group  aura permis aux délégués de faire mieux connaissance avec les stratégies de développement de Maurice. «La partie mauricienne a été exposée à des conseils et à des idées susceptibles de rehausser le niveau de compétitivité de l’économie mauricienne et de permettre à Maurice de mieux saisir les opportunités d’investissement en Afrique. Nous souhaitons que ce dialogue se poursuive.»

Autre retombée de cette rencontre, selon Fred Swaniker, est le fait qu’en moyenne, chaque participant à l’édition 2016 des leaders du réseau de l’African Leadership Group est reparti avec une quinzaine de nouveaux contacts. «Ils se proposent d’approfondir les échanges pour mieux explorer le potentiel de faire des affaires. 10 % des participants rapportent qu’ils ont établi plus d’une vingtaine de contacts chacun.»

Démarrage de la première phase  de la construction du campus universitaire

<p>La première phase des travaux en vue de la construction du campus de l&rsquo;African Leadership College démarre le mois prochain avec la collaboration du groupe Terra. Le coût est estimé à quelque $ 15 millions (Rs 550 millions). Les bâtiments seront livrés dans un an et abriteront quelque 500 étudiants. Actuellement, le collège en compte 300, parmi lesquels un premier Mauricien. La liste des étudiants n&rsquo;est pas composée que d&rsquo;Africains. Certains viennent des Pays-Bas ou de la Grèce. Tout récemment, un étudiant de Taïwan a passé trois mois à l&rsquo;African Leadership College dans le cadre d&rsquo;un programme d&rsquo;échange.</p>