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Accusé d’avoir brûlé sa maîtresse: la descente aux enfers d’un fils «exemplaire»

6 novembre 2016, 15:04

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Accusé d’avoir brûlé sa maîtresse: la descente aux enfers d’un fils «exemplaire»

«Li enn extra bon garson.» À la rue Bois-Chéri, à Moka, c’est ainsi qu’on décrit Jimmy Amlesh Mahadewa. Son nom est sur toutes les lèvres depuis le vendredi 4 novembre. Depuis qu’il a avoué avoir brûlé sa maîtresse, Reena Rungloll, qui se serait tranché la gorge lors d’une dispute.

Sur les visages, par contre, on lit de l’incompréhension. Les voisins du jeune homme, âgé de 34 ans, ainsi que ceux qui le côtoyaient, ne comprennent pas comment quelqu’un d’aussi «aimable» a pu tomber aussi bas.

La relation amicale qu’il entretient avec ses voisins, Jimmy Amlesh Mahadewa l’a construite en seulement trois ans. Car c’est en 2013 qu’il est venu habiter à la rue Bois-Chéri avec son épouse et ses deux enfants. Ces derniers étaient, à l’époque, âgés de 2 ans et de quelques mois respectivement. D’autant plus que Jimmy Amlesh Mahadewa a toujours eu «bonne réputation». Né d’une mère maîtresse d’école et d’un papa policier, l’aîné de la famille a d’abord fréquenté l’école Riche-Mare, à Flacq. «Jimmy était extrêmement intelligent. Il était toujours parmi les meilleurs de la classe», souligne sa maman. Après d’excellents résultats obtenus au CPE, il intègre le Mahatma Gandhi Institute. Encore une fois, il passe ses examens avec brio et s’envole pour l’université de Greenwich, en Angleterre, où il complète son Bachelor in Information and Computer Science. «Je ne crois toujours pas qu’il ait pu faire une telle chose. Mon enfant a toujours été exemplaire», martèle sa mère.

Si la famille de Reena Rungloll dit être au courant de la relation qu’entretenaient les deux amants, du côté des Mahadewa, on avoue ne pas avoir eu vent de l’affaire. «Li ek so madam ti korek», souligne la maman du trentenaire.

«Pendant quatre années, il a travaillé en Angleterre» poursuit-elle. Après avoir rencontré son épouse, Jimmy est rentré à Maurice et a pris de l’emploi au sein de Bramer Asset Management comme Client Relation Manager. C’est là- bas qu’il aurait rencontré Reena Rungloll, courtière à la Bourse de Maurice.

Retour dans la rue. Où ils sont nombreux à vouloir partager les souvenirs laissés par le présumé meurtrier. Une vieille dame confie ainsi que Jimmy Amlesh Mahadewa avait pour habitude de lui apporter du jus en cachette, à l’époque où elle travaillait chez la famille. Un jeune homme raconte, lui, comment il s’est lié d’amitié avec le suspect, lors d’un mariage. «Li ti the life of the party. Li ti enn dimounn bien korek ek ti pé met lanbians.»

Accusé d’assasinat ?

<p>Une accusation d&rsquo;assassinat pourrait être retenue contre Jimmy Amlesh Mahadewa, demain, lundi 7 novembre, lorsqu&rsquo;il comparaîtra au tribunal de Moka. Le présumé meurtrier de Reena Rungloll avait été présenté devant la justice sous une accusation provisoire d&rsquo;alleged sequestration, vendredi. Cela, parce qu&rsquo;à ce moment précis, le suspect n&rsquo;était pas encore passé aux aveux et que le corps de la victime n&rsquo;avait pas encore été retrouvé. D&rsquo;autre part, l&rsquo;examen de quelques ossements du cadavre de Reena Rungloll, effectué durant la journée d&rsquo;hier par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, à la morgue de l&rsquo;hôpital Victoria, Candos, n&rsquo;a rien donné. Des prélèvements ont été effectués pour les besoins de tests ADN.</p>