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Le low-cost redessine le paysage aérien

2 novembre 2016, 11:17

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Le low-cost redessine le paysage aérien

Le phénomène du low-cost atteint nos rives. AirAsia X dessert déjà Maurice, tandis que French Blue atterrira à La Réunion l’an prochain. Ces nouveaux transporteurs à bas coût viennent chambouler les plans des lignes aériennes traditionnelles mais, en même temps, ils ouvrent de nouvelles perspectives pour l’industrie du voyage.

À Maurice, on s’attend à ce que le low-cost rende le pays plus accessible. En effet, AirAsia X déploie ses ailes dans le ciel mauricien depuis début octobre et cette ligne low-cost dispose d’un impressionnant réseau qui, théoriquement, devrait profiter à l’industrie touristique. L’Asie regorge de destinations touristiques très compétitives et le low-cost aérien peut aider à monter des packages plus attrayants sur Maurice. La Mauritius Tourism Promotion Authority voit en AirAsia X une offre complémentaire pour la destination sur le marché asiatique.

L’arrivée du transporteur asiatique pousse toutefois Air Mauritius à se réorganiser sur le plan commercial. Avec un paysage aéroportuaire en constante évolution, la compagnie d’aviation mauricienne n’a d’autre choix que de revoir sa structure de gouvernance et de développer une plus grande flexibilité opérationnelle et commerciale pour améliorer sa capacité de résistance, suivre le rythme et réagir au marché extrêmement dynamique. Le transporteur devra certainement revoir son business model.

Pour Sen Ramsamy, le directeur général de Tourism Business Intelligence, c’est une évolution naturelle et inévitable de l’aviation dans cette partie du monde. «Les low cost airlines sont en train de transformer le business model de l’aviation commerciale et de changer la psychologie du voyage à travers le monde», observe-t-il, ajoutant : «La réalité et les tendances du marché ne sont plus les mêmes».

Et chez nos voisins, à force de focaliser l’attention des Réunionnais sur la question de la concurrence, French Blue a fini par susciter d’autres interrogations, comme l’ouverture de La Réunion aux lignes internationales, un sujet au cœur des préoccupations des professionnels du tourisme local, de plus en plus désireux de se tourner vers des marchés émetteurs diversifiés. Et à se demander s’il ne faut pas «libérer l’aérien réunionnais et ne pas laisser le hub international à Maurice, en proposant des vols directs vers les destinations internationales sans avoir à passer par Paris, ou à faire escale à Maurice».

C’est le sujet qui fait la couverture de Business Magazine cette semaine, pour son édition consacrée à la région océan Indien.

Couverture de Business Magazine cette semaine.
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