Publicité

OM: «Il va falloir que j'aille vite» estime Rudi Garcia

21 octobre 2016, 19:41

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

OM: «Il va falloir que j'aille vite» estime Rudi Garcia

«Il va falloir que j'aille vite», a reconnu vendredi le tout nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille, Rudi Garcia, qui n'a que deux jours pour préparer le Clasico contre le Paris SG et deux tiers de saison pour viser une qualification européenne.

«Il va falloir que j'aille vite pour connaître les joueurs, les connaître humainement aussi, derrière chaque joueur il y a un homme», a lancé Garcia lors de sa première intervention publique.

Il va devoir aller aussi vite pour préparer, en deux séances d'entraînement, l'un des matches de l'année, le «Clasico» au Parc des Princes, contre un PSG qui a gagné les dix derniers duels entre les deux géants du football français.

Du coup était-ce une bonne idée de changer d'entraîneur à deux jours d'un tel match, que Franck Passi, son prédécesseur avait préparé?

«Il n'y avait pas de raisons d'attendre plus que ça», évacue Garcia, se réfugiant derrière «le hasard du calendrier».

Le nouveau président, Jacques-Henri Eyraud, à ses côtés en conférence de presse, a mieux expliqué ce choix osé à J-2 du Clasico.

«On voulait prendre un certain nombre de décisions rapides pour montrer que nous étions dans le concret et dans l'action», a dit le dirigeant, en place depuis lundi.

Eyraud estime même que «c'est une belle preuve de courage, une valeur qui va beaucoup compter dans l'OM des mois et des années qui viennent. Nombreux auraient fait un refus d'obstacle», a insisté le grand patron de la presse hippique française.

«Au moins une coupe d'Europe»

De toutes façons «il n'y a pas de bons moments pour une transition comme celle-là», a ajouté Eyraud, qui a eu un mot pour Passi en ouverture de conférence de presse, «un professionnel très attaché au club» dont il a souligné «les qualités humaines» et à qui il demandé «d'envisager de poursuivre l'aventure dans d'autres fonctions».

Garcia aussi a eu un mot pour Passi, qu'il a «eu au téléphone» et qui «a donné le meilleur de lui-même».

Malgré la rigueur des délais, l'ex-technicien de l'AS Rome (2013-2016) n'a pas renié ses ambitions.

Il a bien parlé de gagner la Ligue des champions à son nouveau «boss», l'Américain Frank McCourt. «Dans le bureau de Jacques-Henri (Eyraud), j'ai pu croiser la «Coupe aux grandes oreilles», ce n'est possible dans aucun autre club français», a souligné Garcia.

Mais cette ambition-là est à long terme. Regagner un jour la C1, comme en 1993, «cela veut dire beaucoup de temps, du temps de travail, de sueur, de décisions, de cohésion, de motivation, pour, étape par étape, ramener l'OM là où il doit se trouver, parmi les clubs qui comptent en Europe», a ajouté Garcia.

Il n'a pas oublié que «pour l'instant on est encore dans la deuxième partie du classement (12e de L1), il faut d'abord revenir dans la première partie».

A moyen terme, Garcia a évoqué comme «objectifs pour cette saison (...) les coupes», et «j'espère qu'on sera en mesure, en fin de saison, d'au moins se qualifier pour une Coupe d'Europe, quand bien même ce serait l'Europa League».

«Renforcer l'équipe»

Mais «tout ça c'est un peu loin», a rappelé le technicien auteur du doublé Coupe-Championnat avec Lille en 2011 et qui se voit en bâtisseur. «J'ai bâti à Dijon, je l'ai fait à Lille, je veux le faire ici aussi».

Mais d'abord «dans 48 heures, il y a déjà un match à part» contre le Paris SG.

L'arrivée de Garcia, entraîneur «OM compatible» selon Eyraud, est «un acte fondateur, il y en aura d'autres», a-t-il promis.

Un directeur sportif, qui ne sera pas Luis Campos, qui a rejoint Lille, devrait suivre, même si on s'attendait à l'ordre inverse.

«Je ne vois pas de changement de stratégie, nulle part vous ne trouverez de notre bouche le fait qu'on avait prévu de recruter un directeur sportif avant un entraîneur», a répondu le président.

Au sujet d'un autre acte fondateur, le recrutement de joueur, ni Eyraud ni Garcia n'ont lâché de nom pour le mercato d'hiver.

«Le groupe aura besoin de retouches, plus en qualité qu'en quantité. Il y aura notamment la (Coupe d'Afrique des Nations, du 14 janvier au 5 février, NDLR) qui mobilisera des joueurs pendant un mois», a glissé Garcia.

«On va devoir renforcer l'équipe», a ajouté Eyraud, répétant les chiffres de «200 millions d'euros sur quatre ans, et plutôt sur les deux premières années», sans entrer dans le détail.

«J'arrive de Rome, vous connaissez le dicton, a lancé Garcia, ça ne s'est pas fait en un jour, Marseille non plus».