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Journée mondiale de l’alimentation : l’éducation essentielle pour consommer sainement

16 octobre 2016, 11:12

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Journée mondiale de l’alimentation : l’éducation essentielle pour consommer sainement

Il est important d’éduquer les gens pour qu’ils mangent et produisent de manière saine. C’est l’avis de deux professionnels du secteur de l’alimentation. Zareen Joomaye, diététicienne et nutritionniste, et Éric Mungar, directeur du Mouvement pour l’autosuffisance alimentaire (MAA). Ils ont bien voulu évoquer quelques bonnes habitudes à adopter, dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée ce 16 octobre.

Les problèmes liés à une mauvaise alimentation viendraient, selon Zareen Joomaye, d’un manque d’éducation. «Les Mauriciens ne font pas suffisamment attention à ce qu’ils mangent», confie Zareen Joomaye, ciblant à la fois les grands et les petits. «Beaucoup de personnes ne consomment pas de balanced diet. Ainsi, ils ne reçoivent pas tous les nutriments nécessaires pour une bonne santé.»

Un autre problème commun, explique-t-elle, c’est l’absence d’horaire fixe pour les repas. «On voit de plus en plus de personnes – surtout des hommes – avec un gros ventre. C’est ce qui se passe quand on mange en grande quantité le soir, ce qui est fortement déconseillé», note la spécialiste.

Pour remédier au problème des habitudes alimentaires inadéquates, Zareen Joomaye préconise une augmentation du nombre de campagnes de sensibilisation pour expliquer à la population en quoi consiste un repas équilibré. Pour autant, «il ne faudrait toutefois pas s’arrêter à l’information» : Un suivi devrait également être fait auprès des Mauriciens pour s’assurer qu’ils ont pris les bonnes habitudes. Y compris la pratique d’une activité physique, et ce, dès le plus jeune âge.

Une agriculture saine est tout aussi importante, fait pour sa part remarquer Éric Mungar. «La production agricole est plus que jamais vulnérable au changement climatique et il nous faut la préserver pour les générations futures», confie le directeur du MAA. Ce dernier explique que pour y arriver, il faut dès à présent préparer les jeunes à une agriculture plus résistante. «Les écoles doivent les sensibiliser à l’importance de produire à long terme. Mais il faut aussi mettre toute la théorie en pratique en créant des espaces d’agriculture aux méthodes durables», indique-il.

L’agronome évoque également la nécessité de s’éloigner d’une agriculture intensive qui, selon lui, appauvrit le sol. «Une meilleure façon de produire sainement, c’est à travers la culture organique, où aucun pesticides n’est utilisé», conclut Éric Mungar.