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Ministère de la Santé : les fonctionnaires «injustement évalués»

13 octobre 2016, 17:44

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Ministère de la Santé : les fonctionnaires «injustement évalués»

Le système d'évaluation de performance des employés du ministère de la Santé ne fonctionnerait pas correctement, selon le Ministry of Health Employees Union (MHEU) et du Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU). Réunis à Port-Louis ce jeudi 13 octobre, les membres du syndicat ont mis en avant les inconvénients du Performance Management System (PMS), méthode introduite par le ministère de la Fonction publique.

«Pour que le secteur de la santé devienne productif, il faudrait que le système d'évaluation fonctionne convenablement», confie Amarjeet Seetohul, président du MHEU. Or, le PMS ne serait pas bien implémenté selon lui. «En théorie le PMS est une mesure transparente et équitable, récompensant le travailleur selon sa performance», indique Amarjeet Seetohul. Sauf que d’après ce dernier, la réalité serait toute autre.

Le président du MHEU explique le PMS consiste en trois volets. Il faut d’abord qu’il y ait une rencontre entre le supérieur et l’employé pour discuter des tâches accomplies et de ses compétences, notamment en termes de communication et de ponctualité. Ensuite, il doit y avoir un mid-term assessment, toujours entre les deux parties, pour évoquer les manquements de l’employé et voir comment les pallier. En dernier lieu, il y a une phase finale où le supérieur est censé attribuer une note au travailleur par rapport à un classement préétabli.

Ces étapes ne seraient toutefois pas toujours respectées, affirme Amarjeet Seetohul. Il existerait des situations où des fonctionnaires n’auraient pas eu de mid-term assessment mais qui étaient tout de même soumis au test final, indique-t-il. Ainsi, il y aurait plusieurs cas d’évaluation arbitraire de la part des employeurs, d’après lui. «Par conséquent, les fonctionnaires ont moins de chance d’être promus et sont frustrés car leurs efforts ne sont pas reconnus. Et ce sont le système de la santé et l’économie mauricienne qui en souffrent par la suite», poursuit-il.

Il faudrait qu’il y ait un conseil pour traiter tous les cas injustifiés de sous-performance des fonctionnaires, indique Amarjeet Seetohul. Cependant, malgré les doléances des syndicats, il n’y a eu aucun retour de la part des autorités concernées, comme le confie Narendranath Gopee, le président du FCSOU. Ce dernier déplore «leur silence, leur ignorance aussi bien que leur manque de sérieux».