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La Pologne prévoit un nouvel appel d'offres pour des hélicoptères militaires

12 octobre 2016, 12:34

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La Pologne prévoit un nouvel appel d'offres pour des hélicoptères militaires

La Pologne qui vient d'abandonner les négociations sur l'achat des hélicoptères Caracal d'Airbus, lancera un nouvel appel d'offres sur des hélicoptères pour son armée, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement conservateur de Varsovie.

Cette déclaration intervient au lendemain de l'annonce par le ministre de la Défense Antoni Macierewicz de l'achat d'au moins 21 hélicoptères américains fabriqués en Pologne Black Hawk, dont deux cette année et huit en 2017. Cette rapidité de livraison a fait penser que désormais une procédure plus expéditive de négociations directes avec des constructeurs pourrait être utilisée.

«Pour consoler le groupe Airbus, je peux dire seulement qu'un nouvel appel d'offres sur des hélicoptères sera lancé et qu'il y aura la possibilité d'y participer», a indiqué Rafal Bochenek à la radio publique Jedynka. 

M. Bochenek n'a donné aucun détail sur ce nouvel appel d'offres.

La veille, le ministre Macierewicz déclarait que l'armée polonaise avait besoin à terme de 50 à 70 appareils, fabriqués en Pologne mais aussi à l'étranger.

Comme d'autres ministres polonais, M. Bochenek a rejeté sur Airbus la responsabilité de l'abandon des négociations sur les hélicoptères multirôles, lui reprochant d'avoir fait une offre insuffisante de compensations industrielles accompagnant le contrat évalué à 13,4 milliards de zlotys (3,14 milliards d'euros), toutes taxes comprises. 

Il a mis en doute l'argument soulevé par l'avionneur de vouloir créer 6.000 emplois liés à tous ses investissements en Pologne, y compris sans lien direct avec les Caracal.

«Dommage que les lettres avec de tels arguments soient écrites après la fin des négociations car ce genre d'information n'est inscrit dans aucun des documents officiels présentés par Airbus», a déploré M. Bochenek.

Mardi, le patron d'Airbus Group, Tom Enders, s'en est pris violemment à Varsovie, estimant avoir «l'impression d'avoir été menés en bateau pendant des mois par l'actuel gouvernement polonais» conservateur.

Il a annoncé que son groupe allait «demander réparation», sans plus de précision.

L'annonce de la décision de Varsovie le 4 octobre a jeté un froid dans les relations franco-polonaises, le président François Hollande reportant une visite prévue à Varsovie jeudi.

Mardi soir, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault s'est entretenu au téléphone avec son homologue polonais, notamment à propos de l'affaire Caracal, a annoncé la partie polonaise, sans autres précisions.