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Parents: modes d’emploi
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Parents: modes d’emploi
Plusieurs instances existent pour permettre des temps d’échange et de partage sur les défis et les joies de la parentalité. Des rencontres qui aident les parents à mieux situer leurs rôles et à faire face à des temps qui changent et des moeurs qui évoluent…
TIPA anime un club
Dans une salle de classe de l’école gouvernementale Guy Rozemont, à Tranquebar, quelques mamans sont réunies et discutent, en attendant que débute une nouvelle session du Club des parents. L’ambiance est conviviale. Certaines en profitent pour récupérer leurs petits dans les salles d’à-côté avant de s’installer avec eux parmi les autres parents.
L’association TIPA (Terrain for Interactive Pedagogy through Arts) réunit ainsi depuis 2012 et une fois le mois, une quinzaine d’adultes du quartier. Histoire que ceux-ci échangent avec d’autres parents des joies ou des peines plus ou moins similaires. Histoire aussi de faire le pont entre les parents et leurs enfants en mettant en avant les mêmes notions de citoyenneté et les valeurs que celles transmises aux enfants à travers les activités artistiques de TIPA. Ainsi, dans le Club des parents, qui est à l’origine une initiative de la Zone d’éducation prioritaire (ZEP), les thèmes tournent autour de la valorisation de soi, de l’esprit critique, des droits et des responsabilités…
Lien entre les parents et les programmes enfants
Concrètement, des activités artistiques sont organisées, dans le but d’être reproduites plus tard à la maison avec l’enfant. Lors de la session suivante, les parents indiqueront comment s’est déroulée cette activité à la maison. Il s’agit aussi d’amener le parent à mieux comprendre comment peut se sentir l’enfant lorsqu’il vit des situations spécifiques.
«Nous les mettons en situation et essayons d’orienter les discussions autour du ressenti de l’enfant», souligne Nathalie Philogène, coordinatrice terrain chez TIPA. Par exemple, l’une des sessions tournait autour de l’activité du miroir, explique Josic Fineau, participante du Club des parents depuis quelques années. «Se enn fason pou dir ki nou bann zenfan reprodwir sak laksion ki nou fer», explique-t-elle.
Plus d’implication des parents et autres acteurs
Pour Josic, enthousiaste au sujet du Club des Parents, ces rencontres ont permis d’améliorer la communication dans sa propre structure familiale et, par ricochet, de renforcer les liens entre les différents membres. Selon Angélique de la Hogue, manager des programmes chez TIPA, le Club des parents est un moyen de mieux impliquer des parents dans l’éducation de leurs enfants.
La rencontre réunit plusieurs acteurs majeurs : responsables de TIPA, parents médiateurs travaillant avec la ZEP, responsables de l’école, et les parents eux-mêmes. Travailler sur l’environnement immédiat de l’enfant est la troisième étape de la démarche de pédagogie interactive que suit TIPA, après le travail sur l’enfant lui-même, puis sur l’enseignant, explique Angélique de la Hogue.
En ce sens, TIPA figure actuellement sur le comité de réflexion autour d’un Continuous Professional Development Programme pour les enseignants des écoles ZEP et un Parents’ Support Programme pour les parents d’élèves dans les écoles ZEP regroupés dans des Clubs des parents.
Contact TIPA : 674 0536
Le MPRB et son Académie des parents
Le Mouvement pour le progrès de Roche-Bois (MPRB) a inauguré son projet d’Académie des parents en juillet, à l’initiative de Lindsay Morvan et de Rajendra Coomar Reedha du MPRB. C’est suite à la participation de ces derniers au colloque «Regards sur la Famille et la Parentalité dans l’océan Indien» à La Réunion, en octobre 2015, que l’idée de lancer une Académie des parents à Maurice a germé.
Ce projet a pour but, selon le MPRB, «d’aider, d’encadrer, de sensibiliser et de former les parents à aborder les questions liées à la protection et au développement des enfants, à mieux communiquer avec eux, et à mieux les considérer pour en faire de bons adultes de demain». Plus d’une dizaine d’écoles maternelles de la région ont été incluses dans le programme de formation, afin qu’elles motivent les parents à intégrer le programme.
L’organisation CommunicActions facilite pour l’instant des sessions sur la gestion de conflits. Parmi les collaborations à venir : le Mouvement pour l’autosuffisance alimentaire, qui animera des sessions sur les moyens de satisfaire les besoins nutritionnels via des micro-projets familiaux, le «Positive Approach to Total Health» qui facilitera des séances sur la santé psychique, physique, mentale et morale. L’Inner Space Benevolent Association animera des sessions sur la gestion de la colère et les pensées positives, et la Mauritius Family Planning Welfare Association proposera des sessions sur l’éducation sexuelle.
Destiné dans un premier temps aux animateurs sociaux et aux parents de la région de Port- Louis, le programme d’«Académie des Parents» vise à fournir des outils adéquats aux parents pour leur permettre de mieux cerner les besoins, le comportement et la psychologie de leurs enfants et de développer de nouvelles méthodes d’éducation et de responsabilisation. Le programme vise aussi à accroître la confiance en soi des parents en leur faisant prendre conscience de leurs ressources.
Contact MPRB : 240-4148
Les Ateliers Gordon se poursuivent
Représentante locale de «Gordon Training International » depuis 2015, Françoise Labelle anime des Ateliers Gordon parentsefficaces, formations de 24 heures, réparties en huit sessions de trois heures. Un nouvel atelier a débuté le mercredi 5 octobre au Centre des femmes de La Preneuse...
Que sont les Ateliers Gordon parents efficaces ?
Thomas Gordon est un psychologue américain, qui a mis au point des outils de gestion de conflits parents-enfants. En 50 ans, plus de deux millions de personnes en recherche d’aide à la parentalité ont participé à un Atelier Gordon parents efficaces. La méthode Gordon met en avant trois piliers des relations parents-enfants : l’écoute active, le message «je» (que l’on retrouve aussi dans les sessions de gestion des conflits de CommunicActions) et la résolution des conflits sans perdant (soit la «win-win situation»). Au travers d’ateliers structurels, de matériel pédagogique utile pour les formateurs et de travail en réseau pour un échange rapide et pratique, les Ateliers Gordon ont passé le test du temps. Pour plus d’informations, visitez le site guideparental.com.
Comment les Ateliers Gordon sont arrivés à Maurice ?
Le «Gordon Training International», maintenant géré par Linda Adams, veuve de Thomas Gordon, est l’institution qui accrédite les formateurs Gordon partout dans le monde. C’est ainsi que se propage la méthode Gordon. Depuis l’an dernier, quelques ateliers Gordon ont eu lieu avec l’école maternelle «La Marquise des Anges» à Curepipe, le Mouvement pour le progrès de Roche-Bois, le Tamarina Golf Estate et en mai dernier, l’Institut cardinal Jean Margéot. De plus, Nathalie Reinhardt, de Gordon France, viendra à Maurice en avril 2017 pour la formation d’une dizaine de formateurs. Les sessions à venir des Ateliers Gordon permettront d’identifier les potentiels autres formateurs.
Comment s’inscrire à une prochaine session ?
Un prochain atelier est prévu dans les mois à venir à Rose-Hill. Le matériel pédagogique, nécessaire à la formation, coûte Rs 1 700 par personne et les frais de participation varient selon le lieu et le nombre des participants. Des tarifs réduits sont proposés pour les couples. Pour s’inscrire ou pour convenir d’autres arrangements de paiement, il suffit d’appeler sur le 5 257 7878.
Future Hope et ses thérapies familiales
Future Hope a débuté en septembre des thérapies familiales à Sainte-Croix, dans le but de proposer une structure thérapeutique régulière pour soutenir les familles et les parents du quartier. Suite à un séminaire sur la responsabilisation des parents, organisé en mai et juillet par Future Hope, certains parents avaient exprimé le besoin que soit institué un tel programme. L’idée était que les parents suivis par Future Hope puissent bénéficier de conseils, d’écoute, et de soutien dans leur rôle parental, en vue d’améliorer la dynamique familiale. Depuis que le programme a été lancé, Future Hope fait face à une grande demande, à tel point que les sessions originalement prévues deux fois la semaine passeront prochainement à trois, précise Marie-Noëlle L’Eveillé, responsable de l’organisation non gouvernementale. «Le besoin était bien présent», note-t-elle, «surtout au niveau des mamans d’adolescents qui n’arrivent plus à établir le dialogue avec leurs enfants». Les sessions se tiennent d’abord avec la maman ou le papa et si l’enfant est d’accord, elles se poursuivent en sa présence. «Avec la thérapeute de Future Hope, le parent et l’enfant sont amenés à s’exprimer sur les désaccords qui ont pu survenir. Créer cet espace de dialogue est particulièrement important car il n’existe pas en temps normal au sein de la famille. En l’absence d’un temps pour s’exprimer, les critiques fusent, mal exprimées par l’un et mal vécues par l’autre.»
Contact Future Hope : 5 946 2819
Questions à… Marie-Aimée Thomas, Présidente du National Children’s Council : «Le but des ateliers de partage est d’épauler mères et pères dans leurs rôles»
<p>Depuis fin juin, un projet pilote d’échange et de soutien pour les parents a été lancé par le National Children’s Council (NCC) et la National Empowerment Fondation (NEF) à Gros Cailloux. L’Atelier partage parents donne un nouveau souffle à l’ancien projet d’École des parents, en privilégiant l’approche interactive plutôt que scolaire.</p>
<p><strong>Le premier groupe des Ateliers partage parents est arrivé à la fin des sessions prévues. Quel est le but de ces ateliers ?</strong></p>
<p>En retravaillant le projet École des parents, nous avons réalisé que le terme «<em>école</em>» ne valorisait pas le rôle des parents. Ces derniers disposent eux-mêmes de ressources pour mener à bien leurs responsabilités. Le terme a donc été revu et tout le projet a été repensé.</p>
<p>Le but des Ateliers partage parents est de créer pour eux un espace de discussion sur des sujets liés à la parentalité. Nous ne sommes pas là pour leur donner des solutions mais pour les soutenir. Nous travaillons sur plusieurs étapes, dont les émotions, en aidant les participants à mettre des mots sur leurs ressentis, avec beaucoup d’accent sur la confidentialité.</p>
<p>Nous voulons aussi que les participants soient acteurs de changements actuels et à venir et qu’ils proposent ce qu’ils souhaitent pour leurs quartiers et pour améliorer leur espace de vie.</p>
<p><strong>Le programme mise davantage sur une approche participative et interactive ?</strong></p>
<p>Le projet n’adopte pas une approche <em>top-to-bottom. </em>Le nom de cette rencontre est venu après pas mal de discussions entre le NCC et les premiers bénéficiaires. Nous souhaitions nous éloigner de la vision de <em>«formation des parents»</em>. D’ailleurs, les personnes qui encadrent les participants sont appelées<em> «animateurs» </em>et non «<em>formateurs».</em> Chaque participant est libre de venir avec son enfant et nous prévoyons des mini ateliers enfants en parallèle.</p>
<p><strong>Combien de familles sont bénéficiaires et comment les ateliers ont-ils été accueillis ?</strong></p>
<p>La NEF est le partenaire financier de ce projet. Avec elle, nous prévoyons de couvrir toute l’île. Il y a une moyenne de 20 à 25 participants par session, un groupe restreint exprès pour permettre l’échange et pour que chacun puisse avoir son temps de parole. Les évaluations sont faites en continu et les parents et animateurs donnent leur appréciation session après session. Les rencontres amènent, comme nous l’espérions, beaucoup d’interaction, et des choses profondes en sortent.</p>
<p><strong>Est-ce que les Ateliers partage parents comprennent un travail en individuel sur les différents participants ?</strong></p>
<p>Il n’y a pas d’accompagnement psychologique individuel mais un assistant social de la NEF accompagne les familles qu’il connait, - un des critères de sélection des familles était que ce soient déjà des bénéficiaires de la NEF - et fait le suivi si nécessaire.</p>
<p><strong>Contact NCC : 217 4333</strong></p>
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