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Conférence sur les Chagos: réquisitoire de Cassam Uteem contre Britanniques et Américains

1 octobre 2016, 12:30

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Conférence sur les Chagos: réquisitoire de Cassam Uteem contre Britanniques et Américains

Lalit organise sa deuxième conférence internationale sur les Chagos pendant le week-end du 1er au 2 octobre 2016. Cela, six ans après la tenue de la première édition. Le thème cette année est : «Diego Garcia: 50 Years’ Occupation and Banishment, 50 Years’ Struggle: Let’s Win.» L’ouverture de la conférence s’est faite samedi matin, au siège de l’organisation, à Port-Louis. Les premiers intervenants ont été des dirigeants de Lalit et aussi l’ancien président de la République, Cassam Uteem. Des conférenciers internationaux, dont l’anthropologue David Vine, qui a publié plusieurs livres sur la problématique des Chagos, figurent aussi à l’agenda.

Pour Cassam Uteem, le combat pour les Chagos s’articule autour de trois axes : l’occupation illégale d’une partie de notre territoire, le bannissement des Chagossiens de leurs îles et la construction de la base nucléaire de Diego Garcia. L’ancien président dénonce la partie de «ping-pong» livrée par le Royaume-Uni et les États-Unis au sujet de notre souveraineté sur les Chagos. Cassam Uteem ne voit ainsi pas d’un bon œil le fait que le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, «inn aksepté al zwenn enn Foreign minister insinifian kouma Boris Johnson alor kinn demann trouv Premié minis britanik

Poursuivant, l’ancien président dresse une liste non-exhaustive des charges que l’état mauricien pourrait porter contre les deux puissances que sont le Royaume-Uni et les États-Unis : conspiration pour s’approprier le territoire des Chagos, crime contre l’humanité avec le déracinement des Chagossiens, acte de terrorisme, démembrement du territoire mauricien, chantage auprès des autorités postindépendance – l’indépendance de Maurice ou les Chagos ?, le déni de l’existence du peuple chagossien, utilisation de la base de Diego Garcia à des fins de répressions, la dangerosité de Diego Garcia comme zone nucléarisée, entre autres.

Sont aussi intervenus, Alain Ah-Vee et Ram Seegobin, dirigeants de Lalit, qui ont souligné l’importance de l’aide internationale au combat mauricien pour un retour des Chagos au sein de notre souveraineté.  Et le recours à la Cour internationale de justice comme moyen d’attirer l’attention du monde entier sur ce «crime commis contre les Chagossiens.» Et de réitérer la nécessité de fermer la base américaine de Diego Garcia, «la source de tout le problème.»