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Alimentation: les étapes à considérer pour devenir végétarien

27 septembre 2016, 10:40

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Alimentation: les étapes à considérer pour devenir végétarien

Entre salmonelle et fièvre aphteuse, on ne sait plus quoi manger. Le végétarisme est tentant. Concentrons-nous sur ce mode alimentaire en marge de la Journée mondiale du végétarisme, célébrée samedi.

Se soucier de sa santé, prévenir certaines maladies, respecter des préceptes religieux ou encore militer pour les droits des animaux et la protection de l’environnement… Ce sont-là autant de raisons qui incitent les gens à devenir végétariens. Il existe toutefois plusieurs formes de végétarisme. «Cette pratique alimentaire peut être suivie de différentes façons – strictes ou moins strictes - mais est généralement caractérisée par l’exclusion de la chair animale de l’alimentation», explique Evans Moonien, diététicien.

Ceux qui consomment des produits laitiers et des œufs en évitant la viande, la volaille, le poisson et autres fruits de mer pratiquent ce qu’on nomme le lacto-ovovégétarisme «alors que les personnes qui ne mangent ni chair ni produits de sources animales sont appelées végétaliennes», poursuit le diététicien.

Evans Moonien indique qu’il n’est pas très compliqué de devenir végétarien, du moins si c’est ce qu’une personne désire réellement. Or, si quelqu’un a consommé beaucoup de viande pendant longtemps, il est possible que son adaptation à l’alimentation végétarienne prenne plus de temps ou puisse représenter des risques de carences. Mais cela dépendra de chaque personne. Voici quelques conseils qui vous aideront à devenir végétarien.

Déterminer le pourquoi

Chaque individu a «sa ou ses raisons personnelles qui l’incitent à devenir végétarien», souligne Evans Moonien, et les cerner est primordiale. Si vous déterminez, dès le départ, pourquoi vous voulez devenir végétarien, vous serez plus motivé à réussir la transition.

Cela vous permettra également d’expliquer à votre entourage les raisons qui ont motivé ce changement d’alimentation. Vous pourrez répondre à leurs questions en justifiant votre choix. Car, si certaines personnes respecteront votre décision, sachez que vos convictions vous permettront d’affronter le désaccord exprimé par d’autres du fait que le végétarisme ne fait pas partie de leurs normes.

Choisir la méthode

Devenir végétarien du jour au lendemain n’est pas impossible mais ce changement peut s’avérer plus difficile qu’on ne le croit. Le diététicien conseille, lui, de procéder par «transition graduelle» mais précise cependant que ce choix doit être fait par rapport à la méthode qui semble convenir au mieux à la personne souhaitant devenir végétarienne.

«Elle peut commencer par réduire la quantité de chair animale qu’elle consomme au quotidien. Et introduire au fur et à mesure une variété de légumes dans son alimentation», explique Evans Moonien. La personne peut par exemple remplacer régulièrement la viande ou le poisson par des galettes de soja. Une autre méthode serait également de remplacer la viande rouge par de la volaille ou du poisson et ensuite passer, petit à petit, aux aliments végétariens.

Se renseigner

Il est important qu’une personne s’informe sur ce mode d’alimentation. Le végétarisme comprend certes bon nombre d’avantages pour la santé comme réduire le taux de cholestérol sanguin et prévenir l’hypertension artérielle, entre autres. Toutefois, les inconvénients de ce mode alimentaire ne doivent pas être écartés. «Surtout s’il s’agit d’une personne anémique ou qui a des antécédents de carences. Cette personne doit bien se renseigner et prendre conseil auprès d’un expert avant de modifier drastiquement son alimentation», note le diététicien.

Les viandes, fait ressortir notre interlocuteur, contiennent des apports nutritionnels importants pour notre corps. Et en ne mangeant plus de chair animale, une attention particulière doit être portée sur les possibles carences en fer, en calcium, en vitamines B12 et en oméga-3. Evans Moonien ajoute «qu’une personne peut effectuer des tests sanguins pour connaître ses déficiences et celles-ci pourront être régulées en adaptant ses repas à ses besoins». Mais pour ce faire, il faut apprendre à varier son alimentation.

Découvrir les alternatives

Toute alimentation se doit d’être bien équilibrée pour rester en bonne santé. Toutefois, lorsqu’il s’agit de végétarisme, souligne le diététicien, il faut également apprendre à «remplacer les apports nutritionnels présents dans la chair animale par des substituts - soit par des compléments alimentaires recommandés par un médecin - ou en mangeant des aliments d’origine végétale qui contiennent ces mêmes substances nutritives».

Le fer se retrouve par exemple dans les lentilles, le tofu, les amandes ou les abricots alors que les graines de lin ou les huiles de colza et de noix sont riches en oméga-3. Les légumes à feuilles vertes comme le brocoli ou «les brèdes» regorgent de calcium ou encore d’autres éléments nutritifs comme le fer, la vitamine C, les fibres, etc. Tandis que les céréales enrichies vous procureront de la vitamine B12 et les légumineuses, soit les «grains secs», seront sources de fibres, de protéines, de fer, calcium, zinc et de vitamine B.

Le diététicien conseille de consulter des experts comme des nutritionnistes. Ils pourront mieux vous aider et vous guider afin que vous adoptiez un régime végétarien approprié à votre organisme.

Si n’importe qui peut devenir végétarien en suivant les étapes appropriées susmentionnées, Evans Moonien rappelle «qu’il ne faut pas oublier que pour être en bonne santé, le tout est surtout d’avoir une vie saine et équilibrée».