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IndyCar: le Français Simon Pagenaud décroche le titre de champion à Sonoma

19 septembre 2016, 12:22

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IndyCar: le Français Simon Pagenaud décroche le titre de champion à Sonoma

 

Dix ans après son arrivée aux Etats-Unis, Simon Pagenaud a décroché dimanche le titre de champion IndyCar au terme d’une saison qu’il a dominée de bout en bout et qu’il a conclue sur une victoire à Sonoma (Californie).

A 32 ans, Pagenaud a réalisé sur le Sonoma Raceway son rêve d’enfant: il a soulevé l’imposant trophée remis au champion Indycar, sous une douche de champagne... californien, devant sa famille et ses proches, venus de France pour assister à son triomphe.

«Depuis que je suis arrivée aux Etats-Unis, je pense à ce moment, c’est même un rêve d’enfant d’être champion IndyCar», a rappelé Pagenaud qui a lancé sa carrière aux Etats-Unis en 2006 dans l’anonymat d’abord dans un championnat secondaire de monoplaces, puis en endurance, avant de faire ses premiers pas en 2011 en IndyCar.

Pour s’offrir ce titre et devenir le premier Français sacré dans le championnat de monoplaces le plus populaire en Amérique du nord, depuis Sébastien Bourdais, quadruple champion de Champ Car entre 2004 et 2007 --championnat concurrent absorbé en 2008 par l’IndyCar--, Pagenaud a réalisé une saison quasi-parfaite de la première course en mars à la 16e manche dimanche.

Fort d’une confortable avance au classement général avec 43 points d’avantage sur l’Australien Will Power, il aurait pu se contenter de calculer.

Power au ralenti 

Mais il a fait preuve de panache jusqu’au bout: il a d’abord décroché la pole position samedi en toute fin des «qualifs», sa septième de la saison, avant de dominer la course.

L’équation était simple: il pouvait finir à l’une des cinq premières places et être sacré, quel que soit le résultat de Power, champion IndyCar en 2014 et triple vainqueur du GP de Sonoma.

Parti idéalement, il comptait déjà sept secondes d’avance sur Power après dix tours. Au moment de son premier ravitaillement, après le 16e tour, son avantage était de 24 secondes.

Au volant de sa monoplace de l’écurie Penske, il voyait Power revenir briévement à moins de six secondes, mais reprenait le large jusqu’au coup de théâtre au 36e tour lorsque la monoplace argentée de Power a ralenti, en proie à un problème de boite de vitesse.

«Quand j’ai vu Will au ralenti, j’ai ressenti un peu de soulagement, je me suis dit +c’est bon+, mais j’ai essayé de rester cool et de garder mon calme», a-t-il expliqué.

Après la neutralisation de la course pour permettre à Power de regagner les paddocks, Pagenaud était alors assuré d’être sacré, à moins d’un improbable et incroyable retournement de situation.

Et maintenant Indy 

Il n’a pas pour autant décidé d’assurer, bien au contraire: «J’ai voulu libérer la +bête+ et me faire plaisir au volant», a expliqué le Poitevin d’origine, installé en Caroline du nord avec sa compagne Halley.

Il s’est offert un duel de toute beauté avec l’Américain Graham Rahal qu’il a finalement devancé de plus de trois secondes sur la ligne d’arrivée au terme des 85 tours.

La troisième place est revenue à son coéquipier chez Penske, le Colombien Juan Pablo Montoya, tandis que Power a terminé à la 20e place, à plus de huit tours.

«C’est bien sûr décevant de finir comme cela, mais Simon aurait été difficile à battre pour le titre, il mérite son titre», a admis l’Australien.

Avec son week-end parfait où il a emmagasiné le maximum de points (100 pour la victoire, deux pour le plus grand nombre de tours en tête et un pour la pole position), Pagenaud a totalisé 659 points, soit 127 de plus que Power et 155 de plus que son Brésilien Helio Castroneves.

Il a offert un énième titre à Roger Penske, dont l’écurie fête ses 50 ans, et n’a pas oublié de remercier le «patriarche» qui a toujours cru en lui malgré sa saison 2015 catastrophique: «J’ai appris beaucoup de choses l’année dernière», a-t-il insisté.

Son objectif pour 2017 est déjà clair dans son esprit: «Conserver le titre et gagner à Indy», a-t-il rêvé à voix haute, en référence aux prestigieux 500 miles d’Indianapolis.

Simon Pagenaud, sacré champion IndyCar dimanche, en bref:

Nom: Pagenaud

Prénom: Simon

Date de naissance: 18 mai 1984 (32 ans)

Lieu de naissance: Poitiers (France)

Lieu de résidence: Mooresville (Caroline du nord, Etats-Unis)

Nationalité: française

Ecuries: Dreyer & Reinbold (2011), HVM (2011), Schmidt Peterson (2012-2014), Penske (depuis 2015)

Palmarès: 76 courses disputées, 9 victoires

Classement au Championnat IndyCar: 1er (2016), 3e (2013), 5e (2012, 2014), 11e (2015)