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Insultes alléguées: Trilochun envisage une Private Prosecution contre le PM

15 septembre 2016, 09:34

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Insultes alléguées: Trilochun envisage une Private Prosecution contre le PM

Un délai de deux semaines a été accordé aux limiers du Central Criminal Investigation Department (CCID). Si l’enquête n’est pas bouclée dans le temps imparti, une Private Prosecution sera déposée contre sir Anerood Jugnauth (SAJ). C’est ce qu’a déclaré Me Rama Valayden après que son client Kailash Trilochun a porté plainte pour insulte contre le Premier ministre, le mercredi 14 septembre.

L’ex-conseil juridique de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) s’est rendu aux Casernes centrales après s’être senti insulté par les propos du chef du gouvernement, lors d’un point de presse, lundi. Il a porté plainte sous l’article 296 du Code pénal. «Les propos tenus par le Premier ministre pendant 11 minutes et 19 secondes ont été rapportés par toute la presse locale, les radios, la télévision nationale et ont été postés sur Internet. Ils ont été visionnés localement et internationalement», a fait ressortir Kailash Trilochun dans sa déposition.

Il allègue que le Premier ministre et d’autres personnes auraient ourdi un complot, à la Goebbels, pour l’accuser d’avoir menti au sujet des honoraires qu’il a touchés de l’ICTA. Un défi, ajoute l’homme de loi, lui a également été lancé pour prouver des propos qu’il n’aurait, en fait, jamais tenus.

«Doublement négatif»

Me Valayden a qualifié ce procédé de «doublement négatif». Selon lui, la déposition de son client a été faite dans le cadre d’un État de droit. Assisté de Me Anoup Goodary, il affirme que si cette affaire tarde à être résolue, SAJ recevra le papier de deux huissiers privés à sa descente d’avion de New York, où il s’envole, jeudi soir, pour assister à la 71e session de l’Organisation des Nations unies.

Dans la foulée, Me Valayden a demandé l’ouverture d’une enquête sur une accusation de SAJ à son encontre. Le chef du gouvernement aurait déclaré que l’avocat a commis une offense sous l’article 46 (g) et (h) de l’Information and Communication Technologies Act.

Concernant le courriel «piraté» de Kailash Trilochun, aucune déposition n’a été faite à ce sujet, mercredi. Il nous revient qu'un expert a offert ses services pour rédiger un rapport sur cette affaire. Dont  une copie sera remise aux enquêteurs.

Par ailleurs, à sa sortie des Casernes centrales, Kailash Trilochun a tenu à  souligner qu’il n’a jamais dit qu’il détenait un document, signé par le Premier ministre, autorisant l’ICTA à le payer de  l’heure. Précisant qu’il y avait simplement  affirmé que c’est lors d’une réunion à laquelle SAJ avait assisté, qu’il avait été décidé du mode de paiement.