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Xavier-Luc Duval: «Normal que Pravind Jugnauth soit PM»

13 septembre 2016, 10:15

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Xavier-Luc Duval: «Normal que Pravind Jugnauth soit PM»

 

«Il n’y a pas d’autre choixPravind Jugnauth sera le prochain Premier ministre. C’est ce qu’a déclaré sir Anerood Jugnauth lors d’une conférence de presse, lundi 12 septembre. Les ministres et les membres de l’opposition n’ont pas tardé à réagir à la déclaration du chef du gouvernement.

Selon Xavier-Luc Duval, premier ministre adjoint et leader du PMSD, «il est tout à fait normal, si SAJ décide de se retirer comme Premier ministre, que ce soit le leader du MSM, Pravind Jugnauth, qui est de surcroît leader du plus grand parti au sein de l’alliance Lepep, qui prenne sa place. La question ne s’est jamais posée. C’est pour cela que je ne suis pas rentré dans le débat avec Penny Hack

 

Les autres ministres commentent

Pradeep Roopun, ministre de l’Intégration sociale : «Je ne dirai pas plus que ce qu’a dit sir Anerood à sa conférence de presse. Je suis joueur dans une équipe et j’assume mon rôle dans cette équipe

Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie : «Il y a une certaine logique dans cette déclaration du Premier ministre. Dans notre système parlementaire de style westminstérien, celui dont le parti dispose de la majorité est appelé à devenir Premier ministre. C’est le cas de Pravind Jugnauth, qui a une majorité de parlementaires avec lui. Depuis que j’ai été nommé ministre, j’assume mes responsabilités pleinement. Si le Premier ministre estime que je peux assumer un autre poste ministériel, j’accepterai. Depuis 2005, je suis fidèle au parti et en 2011, lors de la cassure gouvernementale, je suis resté fidèle au MSM et à mon leader

Alain Wong, ministre de la Fonction publique et de l’Environnement : «Que Pravind Jugnauth devienne Premier ministre est absolument normal. D’ailleurs, Xavier-Luc Duval l’avait déjà annoncé au bureau politique du PMSD depuis longtemps. Quant au remaniement, c’est une pratique courante dans plusieurs gouvernements. C’est la démocratie qui veut que la performance des ministres soit revue. Et c’est la prérogative du Premier ministre de manier ses ministres comme bon lui semble. La  Fonction publique est un gros morceau et le second ministère dont j’ai hérité, l’Environnement, m’a comblé car la pêche et l’agriculture sont mes secteurs de prédilection. J’aimerais participer davantage à l’épanouissement de l’économie

Sunil Bholah, ministre de l’Activité économique, de l’entreprise et des coopératives : «Je respecte la décision de SAJ. Il a été très juste quand il a mentionné la Constitution. S’il souhaite se retirer comme Premier ministre, il est tout à fait normal que Pravind Jugnauth devienne le nouveau Premier ministre, étant le leader du parti qui est majoritaire au Parlement

Soodesh Callichurn, ministre du Travail : «Tous les ministres sont nommés par le Premier ministre. S’il décide de procéder à un remaniement, on va devoir obtempérer. Je suis heureux au ministère du Travail. D’ailleurs, les amendements qui seront apportés aux lois du Travail seront en leur faveur. J’aurais donc souhaité garder le même portefeuille ministériel. Selon la Constitution, c’est le leader du parti majoritaire au Parlement qui devient le Premier ministre. On ne peut pas avoir des élections éternellement. Cela dit, je souhaite que tout se passe bien pour sir Anerood Jugnauth

Prem Koonjoo, ministre de l’Économie océanique

Souffrant, le ministre Prem Koonjoo, a fait savoir, par son service de presse, qu’il ne souhaitait pas réagir. Il pourrait se prononcer ce mardi.

Ivan Collendavelloo, vice-Premier ministre et leader du ML: «Je ne parle pas à l’express.», a-t-il dit, au téléphone. Puis, via un message, le ministre a expliqué que «je n’ai rien contre vous, ma position est telle que je vous l’ai déclarée. Il vous est loisible de vous inspirer des déclarations que j’ai faites à vos confrères autrement plus sérieux.»

Anil Gayan, ministre de la Santé : «C’est au Premier ministre de décider

Étienne Sinatambou, ministre des Technologies de la communication et de l’information : «Un ministre digne de ce nom ne commente pas la décision ni les propos de son Premier ministre

Dans le camp de l’opposition

Arvin Boolell, porte-parole du PTr : «C’est une trahison de l’engagement pris par l’alliance Lepep. En 2014, SAJ a été mis sur un piédestal, vendu comme le sauveur. Mais là, l’alliance Lepep a dupé ‘lepep’. SAJ a renié ses responsabilités. La confusion, l’anarchie et la subversion règnent dans le pays. Les institutions sont bafouées. Tout ce qui est légal n’est pas forcément légitime.

Pravind Jugnauth n’a pas le mandat pour être Premier ministre. Là, on voit la chute libre du gouvernement, qui se manifeste par des conflits internes. La dissolution du Parlement est inévitable. SAJ a fait une fleur à Roshi Bhadain, ce qui confirme le conflit entre Pravind Jugnauth et le ministre de la Bonne gouvernance. Il a donné une claque sonore à tous ses ministres. La grande question est de savoir pourquoi SAJ cède devant Roshi Bhadain. Xavier-Luc Duval est aujourd’hui au pied du mur. Avec une telle situation, l’implosion est inévitable. Quand il y a eu une telle trahison, le Parlement doit être dissous. Pour le bien-être de la population, il faut qu’il y ait des élections anticipées

Paul Bérenger, leader de l’opposition et du MMM : «Pas de réaction pour l’heure, I will sleep on it.»