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Fièvre aphteuse: des porcs de La Chaumière abattus ce mardi

13 septembre 2016, 09:22

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Fièvre aphteuse: des porcs de La Chaumière abattus ce mardi

Éleveuse de porcs à La Chaumière, Désirée Bergicourt est anéantie. Depuis la décision du ministère de l’Agro-industrie d’abattre son cheptel de 120 porcs, elle dit voir 30 années de sa vie «partir en fumée».

Une source dudit ministère a confirmé cette décision. «Nous avons détecté des cas suspects de fièvre aphteuse à La Chaumière. Nous allons abattre ces porcs demain», a-t-elle affirmé, lundi.

L’abattage ne concerne que la ferme intégrée de Désirée Bergicourt, destinée à la reproduction selon cette source. Par ailleurs, les fermes de porcs à St-Martin, qui totalisent environ 12 000 têtes, ne sont pas atteintes par la fièvre aphteuse. «95 % de ces porcs ont été vaccinés. Le reste le sera aujourd’hui (NdlR : ce mardi)», indique-t-on.

Comment la fièvre aphteuse a-t-elle atteint les porcs de La Chaumière ? Désirée Bergicourt explique qu’au dire des vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie venus voir ses porcs infectés, sa ferme se trouve au beau milieu de l’épizootie, soit entre la ferme de Socovia et Albion. «Ça se propage par le vent, m’ont-ils dit.»

L’éleveuse confie que c’est samedi qu’elle s’est rendu compte que ses porcs n’étaient pas en parfaite santé. «Ils présentaient des symptômes liés à la maladie, comme leurs sabots qui se détachaient. Ils ne pouvaient même pas se lever. Je me doutais que c’était la fièvre aphteuse», explique-t-elle.

À la suite d’une rencontre au ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, la veille, il était attendu que des vétérinaires allaient apporter des vaccins à La Chaumière. «Je leur ai dit de venir d’abord chez nous puisque notre ferme en est une de reproduction», confie l’éleveuse.

Mais à samedi soir, jusqu’à 21 h 30, aucun vétérinaire ne s’est présenté, explique-telle. Ce n’est que dimanche que le vétérinaire est arrivé à la ferme et c’est à ce moment qu’elle a appris que ses porcs étaient atteints du virus. «Cette maladie se propage à vitesse grand V», soupire Désirée Bergicourt.