Publicité

Frais d’examens du SC-HSC: les collégiens maintiennent leur grève

8 septembre 2016, 08:37

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Frais d’examens du SC-HSC: les collégiens maintiennent leur grève

Ils n’ont pas dit leur dernier mot. Bien que la police leur ait refusé l’autorisation d’organiser un rassemblement, des élèves du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC) ont fait une nouvelle demande aux Casernes centrales, le mercredi 7 septembre. Selon nos informations, ce n’est que dans huit jours qu’ils seront fixés.

Entre-temps, des collégiens comptent rencontrer la presse jeudi matin, au centre social Marie Reine de la Paix. Le député du PTr Shakeel Mohamed ainsi qu’un représentant du Muvman Travayis Militan (MTM) de Vasant Bunwaree devraient les épauler dans cette initiative. Ces adolescents s’opposent à la mesure du Mauritius Examinations Syndicate (MES) de faire payer les frais d’examens à ceux ayant un taux de présence inférieur à 90%.

«Pas une solution»

Même si le MES a décidé, mardi soir, d’étendre le délai du paiement jusqu’au 28 octobre, plusieurs élèves ne sont toujours pas satisfaits. Parmi eux, ceux des collèges d’État et privés des Plaines-Wilhems. Ce groupe s’est d’ailleurs rencontré dans la capitale, mercredi. D’autres collégiens ont, eux, sollicité Shakeel Mohamed afin d’obtenir un soutien légal en vue d’organiser la manifestation. Nous avons rencontré quelques-uns d’entre eux.

«Il y a des parents qui ne touchent que Rs 5 000 par mois. Comment vont-ils trouver des sous? C’est une des raisons pour lesquelles plusieurs élèves ne veulent même plus prendre part aux examens», explique un collégien du Curepipe College. Un autre avance que le ministère ne peut pas, «sur un coup de tête», exiger de paiement des frais d’examens. «Faire payer les parents n’est pas la solution pour combattre l’absentéisme. Ceux qui touchent Rs 10 000, comment vont-ils faire?» s’insurge un parent.

Sollicité par l’express, Shakeel Mohamed confirme qu’il a bel et bien été contacté par des collégiens. «Ils cherchaient des conseils sur la façon d’organiser la marche pacifique. C’est dommage que la police ait refusé. C’est typique de notre force policière, qui ne peut s’adapter. Elle encourage ainsi les jeunes à se tourner vers l’illégalité», martèle-t-il. Selon lui, faire payer les collégiens qui n’ont pas respecté le taux de présence n’est «pas correct légalement».

Système discriminatoire

Pour Shakeel Mohamed, il n’y a eu aucun accord en ce sens. «Dans le programme électoral de l’alliance Lepep, il n’a jamais été question de faire payer les examens aux élèves. Idem pour le programme du gouvernement pour l’année 2015 et la déclaration de la ministre de l’Éducation à l’Assemblée nationale le 23 mars», souligne-t-il. Et d’ajouter que ce système risque d’être discriminatoire. Car, selon lui, les élèves dont les parents pourront payer auront le luxe de pouvoir s’absenter. Alors que ceux qui n’ont pas les moyens ne le pourront pas.

«J’accorde tout mon soutien  légal et moral aux élèves», dit le chef de file du PTr au Parlement. Envisage-t-il une action légale? «J’espère qu’on n’en arrivera pas là! Mais je compte analyser cette affaire et j’espère que nous pourrons trouver un compromis.»

De son côté, Vasant Bunwaree, leader du MTM, assure qu’il accompagne les élèves dans toutes leurs démarches «légales». Bien qu’il ne sera pas présent jeudi, il compte envoyer un représentant de son parti pour épauler les collégiens.